“C’est un véritable coup dur sur le plan sportif, mais j’essayerai de revenir”, Gerrit Nieberg

Les départs de Ben 431 et Blues d’Aveline étaient-ils prévus ?

Non, pas vraiment. Blues appartient à un propriétaire suisse (Josef Kunz, ndlr), qui a réfléchi au fait de le confier à un autre cavalier et a fini par en donner les rênes à Max Kühner. Concernant Ben, cela a été une décision assez spontanée, en fait. Comme Blues était parti en septembre, je n’avais plus que Ben pour tous les CSI 5*, et avec un seul cheval, c’est vraiment difficile d’évoluer à ce niveau. C’est donc l’une des raisons pour lesquelles nous avons malheureusement pris la décision de le vendre, qui a quitté mes écuries fin décembre. Bien sûr, c’est un véritable coup dur sur le plan sportif mais j’essayerai de revenir avec d’autres chevaux. 

Pensiez-vous avoir une chance de prendre part aux Jeux olympiques de Paris avec l’un de ces deux chevaux ?

Bien sûr, c’était notre grand objectif. Je pense qu’avec Ben, cela aurait été compliqué, parce qu’il y a quand même quelques couples très performants en Allemagne, et je dois dire que nos résultats n’étaient pas toujours très constants. Cela a aussi joué un rôle dans notre décision de le vendre. En revanche, j’avais encore de l’espoir avec Blues.

Savez-vous comment Ben 431 a tapé dans l’œil de Lucy Davis ?

En réalité, les échanges sont essentiellement passés par mon frère (Max, ndlr), qui était en contact avec Nick Skelton et Laura Kraut, avec qui Lucy Davis s’entraîne.

Savez-vous quels objectifs nourrit-elle avec Ben 431, étant donné qu’elle n’a plus disputé de concours international depuis mars 2020 ?

Eh bien, je crois que pour elle aussi, le grand objectif, ce sont les Jeux olympiques.

Blues d’Aveline n’est plus apparu en compétition depuis le CSIO 5* de Hickstead, en juillet. Était-il blessé ?

Non, mais disons qu’il était un peu fatigué et j’avais prévu de lui laisser une pause. C’est pendant celle-ci que son propriétaire suisse a réfléchi à le changer d’écurie, et qu’il est entré en contact avec Max Kühner.

Comment se compose désormais votre piquet ? Certains de vos chevaux pourraient-ils prendre part à des CSI 5* en 2024 ?

Pas vraiment, je crois. Par chance, j’ai deux chevaux de neuf ans qui ont rejoint mes écuries mais ils n’ont pour l’instant pas concouru dans des épreuves d’un niveau supérieur à 1,45m. 

Comment voyez-vous désormais votre saison ?

L’idée est de commencer l’année en disputant des CSI 2* et 3*. En mars, je vais partir trois semaines à Oliva, dans l’optique d’apprendre à mieux connaître mes chevaux et d’évaluer où nous en sommes. Ensuite, ce sera le début de la saison extérieure chez nous et nous verrons un peu ce qu’il sera possible de faire. Dans tous les cas, mes objectifs seront bien moins élevés cette année qu’en 2023, mais j’espère pouvoir commencer à être de nouveau performant au plus haut niveau en 2025.