Théo aux mains d’or éblouit le public et se pare d’argent en finale de la Coupe du monde
Théo Gardies a fini deuxième de la finale de la Coupe du monde de voltige ce matin à Bâle, en Suisse. Associé à Sir Sensation, longé par l’écuyer Sébastien Langlois, le Francilien a produit un magnifique programme Libre, qu’il présentait pour la première fois en compétition. Au coude-à-coude avec l’expérimenté Allemand Jannik Heiland, le Français s’est incliné de très peu. Chez les femmes, l’Allemande Kathrin Meyer a finalement battu sa compatriote Alina Ross, tandis les Italiens Rebecca Greggio et Davide Zanella se sont imposés d’un cheveu en pas de deux devant les Allemands Diana Harwardt et Peter Künne.
La finale de la Coupe du monde de voltige s’est achevée lors d’une superbe matinée de sport, aujourd’hui à Bâle, en Suisse. Dès 9h30, devant des tribunes plus garnies qu’on aurait pu le redouter à cette heure fort matinale, les hommes ont donné le coup d’envoi de cette valse de programmes Libres. Antépénultième concurrent, Théo Gardies a obtenu l’énorme note de 9,118 au terme d’une proposition délicate, subtile et jazzy, qu’il présentait pour la première fois en compétition et qui lui a valu une note artistique presque parfaite (9,825). Sur un Sir Sensation aux ordres au bout de la longe de Sébastien Langlois, écuyer au Cadre noir de Saumur, mais sévèrement noté (7,97), le Francilien a ébahi le public. Au cumul de ces notes de vendredi et d’aujourd’hui, ces dernières comptant à hauteur de 60% dans la moyenne générale, le trio a conclu cette finale avec 8,808.
Les espoirs étaient grands pour les fans de Viktor Brüsewitz, avant-dernier à entrer piste, sur Goldjunge, longé par Jaqueline Schönteich. Avec des notes d’exécution et artistiques inférieures, l’expérimenté Allemand a glissé à la troisième place finale avec 8,463 de moyenne, précédant d’un rien le Colombien Juan Martín Clavijo Vega et Saitiri (8,448), l’ancienne partenaire de Manon Moutinho, longée par la Suissesse Sandra Mu¨ller. Seul Jannik Heiland pouvait s’opposer à une victoire française, et il l’a fait, se montrant conquérant et brillant avec Dark Beluga, longé par Barbara Rosiny. Un exercice sans bavure, associé une excellente note de 8,75 pour son cheval, a permis à l’Allemand de remporter sa deuxième finale consécutive après son triomphe à Omaha l’an passé, avec en prime un record personnel en Coupe du monde (8,917). “Les conditions étaient incroyables, j’ai réussi deux très bons programmes, et Beluga est le cheval de ma vie”, a-t-il déclaré.
Kathrin Meyer conserve son bien, et “Forza Italia” en pas de de deux
La compétition s’est poursuivie avec les femmes. La Suissesse Illona Hannich, déterminée à se racheter après un programme Technique moyen, a montré des lignes nettes et une belle expression sur Rayo de la Luz. Elle a enthousiasmé les juges et glané la meilleure note de cette Libre (8,88), ce qui n’a pas suffi pour remporter la compétition, mais lui a permis de monter sur la troisième marche du podium avec une moyenne de 8,271. Un duel 100% allemand a alors opposé la tenante du titre, Kathrin Meyer, à la meilleure voltigeuse du Technique, Alina Ross. Les deux athlètes ont présenté de nouveaux programmes et concepts. La connexion de Kathrin et son cheval, San Classico S, longé par sa mère, Sonja Meyer, a crevé l’écran. Il y avait de l’émotion et de l’harmonie, ce qui a offrert au trio de battre son record personnel en Coupe du monde avec une moyenne finale de 8,503. Bien qu’elle ait fait étalage d’un haut niveau de difficulté et d’exercices solides, Alina n’a pas pu réaliser une performance parfaite sur Goldjunge, au bout de la longe de Jaqueline Schönteich – un nouveau partenariat pour cette épreuve. Goldjunge a obtenu une note inférieure à celle de San Classico S, d’où une note finale de 8,311, synonyme de deuxième place. Comme Jannik Heiland, Kathrin Meyer a donc conservé son bien acquis l’an passé dans le Nebraska.
Comme toujours, les pas de deux ont tenu leurs promesses. Les Suissesses Zoe Maruccio et Syra Schmid ont proposé des mouvements attrayants et travaillé en parfait équilibre, ravissant leur public et finissant troisièmes avec Michael Heuer et Latino v. Forst (8,168). La conclusion a été passionnante car tout s’est joué à quelques centièmes de points près entre les paires allemandes et italiennes. Diana Harwardt et Peter Künne ont tout mis en œuvre pour offrir à l’Allemagne une prestation sans faille. Sir Lau Lau et Andrea Harwardt n’ont commis aucune erreur aujourd’hui, si bien que le quatuor a mis une pression énorme sur son rival transalpin avec un score final de 8,549. Tout en sensibilité et créativité, des impressions rehaussées par des combinaisons sans cesse plus complexes, l’harmonieux numéro de Rebecca Greggio et Davide Zanella, en partenariat avec Orlando Tancredi, mené par Claudia Peterson, ont abasourdi le public. Faisant preuve d’une grande maîtrise, ils ont époustouflé les juges par leur musicalité et leurs mouvements, devançant remportant la finale pour la première fois avec seulement 0,047 points d’avance (8,596) sur la ligne d’arrivée. “Nous sommes très heureux. L’année dernière a été difficile. Nous avons beaucoup travaillé et nous voulions profiter à fond de cette compétition”, a déclaré Rebecca Greggio.
Ainsi s’est achevée la finale de la Coupe du monde de voltige, qui reviendra à Bâle l’an prochain dans un CHI-WF comprenant aussi les finales de jumping et de dressage, pour le bien de la discipline, à laquelle les halles Saint-Jacques offrent un superbe écrin en forme de chaudron.
La réaction de Théo Gardies
La réaction de Manon Moutinho, entraîneure et sélectionneuse nationale des équipes de France
La réaction de François Athimon, en charge de la voltige au sein de la direction technique nationale de la Fédération française d’équitation
Le classement de la finale masculine
Le classement de la finale féminine
Le classement de la finale des pas de deux
Toutes les épreuves du CHI-W de Bâle seront à revoir à la demande sur ClipMyHorse.tv
Revivez la merveilleuse prestation de Théo Gardies (sous la photo et la publicité)