La rentrée a sonné pour les para-dresseurs

Du 16 au 18 janvier 2024, les para-dresseurs se sont réunis pour leur première masterclass de l’année au Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron. L’année paralympique est lancée et tous les regards sont d’ores et déjà tournés vers les Jeux de Paris 2024. Bon nombre de couples de la liste “À cheval pour Paris” ont évolué sous les yeux de l’encadrement technique fédéral, ainsi que Chiara Zenati et Céline Gerny avec leurs nouvelles montures.



Chiara Zenati, Lisa Cez, Alexia Pittier et Vladimir Vinchon, dont les chevaux Swing Royal*IFCE, propriété de l’Institut français du cheval et de l’équitation, Stallone de Hus, propriété de Jérôme Cez, Marylène Cez et de sa cavalière, Sultan 768, propriété de Sylvie Pittier, Arthur Boutron et de sa cavalière, et Pégase Mayenne, propriété de Maud Vinchon et de son cavalier, sont sur la liste “À cheval pour Paris” en para-dressage. Ils se sont retrouvés pour la première fois de l’année au Parc équestre fédéral, du 16 au 18 janvier à Lamotte-Beuvron. Cette masterclass, à laquelle étaient également conviés Céline Gerny et José Letartre, a permis à l’encadrement technique fédéral d’effectuer une revue des troupes. Carlos Lopez et David Amager, consultants techniques, étaient présents, tout comme les entraîneurs privés.

“C’est la rentrée et la première masterclass sur le chemin des Jeux paralympiques”, débute Fanny Delaval, directrice technique national en charge de la discipline. Le premier jour, les para-dresseurs et cavaliers assistants ont effectué un travail technique, avant que les couples ne présentent le Para Grand Prix A et leurs Reprises Libres en Musique les deux jours suivants, devant la juge internationale Katherine Lucheschi, qui officiera aux Jeux de Paris 2024. Si certaines Libres n’étaient pas encore finalisées, les cavaliers en ont profité pour montrer des éléments à la juge italienne et recueillir son avis. “Tout le monde va bien. On sent qu’il y a encore des choses à perfectionner, que certains couples n’ont pas présenté de reprise depuis un moment et qu’il faut qu’ils se remettent dedans. On a fait un point en leur donnant des axes de travail pour préparer le début de saison, qui va arriver vite et durant laquelle la sélection va devoir s’opérer. Malgré tout, il va y avoir un peu de concurrence! Tout le monde est hyper motivé pour cette année”, a ajouté la cheffe d’équipe.

Ce regroupement a aussi donné l’occasion à Emmanuelle Druoton, vétérinaire fédérale, de s’assurer du bon état de forme de tous les chevaux avant le début de saison. De plus, ce temps a permis aux cavaliers de se retrouver et de travailler sur la cohésion d’équipe. Un dîner convivial a été organisé le mercredi soir avec les cavaliers de dressage, arrivés avant le début de leur stage le lendemain matin. En vue des Jeux paralympiques et face à la demande croissante des médias, le service communication de la FFE a profité de ces trois jours pour proposer des séances de média training et poursuivra ce travail lors de la prochaine masterclass, du 6 au 8 février. 



Chiara Zenati et Céline Gerny ont présenté leur nouveau cheval

L’encadrement fédéral a également pu voir évoluer trois nouveaux chevaux. En effet, Chiara Zenati a présenté Zeus de Malleret*IFCE, à ses côtés depuis quelques mois. L’étalon de douze ans “est mon cheval de relève pour l’avenir”, apprécie la jeune cavalière. “Je l’ai essayé en août 2023 et il est arrivé à Saumur fin septembre. Depuis, il a évolué dans sa morphologie, je le sens quand je le monte. Il a plus d’impulsion et d’amplitude. Pour un entier, il est top! Les entraînements se passent bien. C’est très physique de monter mes deux chevaux. Sébastien Goyheneix (écuyer du Cadre noir en charge des chevaux de para-dressage, ndlr) est très à l’écoute pour cela et adapte nos séances. J’adore travailler avec lui! Zeus sait tout faire. Je pense que cela va être un super bon cheval. Nous devons désormais apprendre à mieux nous connaître avant d’effectuer nos premiers pas en compétition. Nous allons prendre notre temps pour faire au mieux.”

De son côté, Céline Gerny a présenté Korsgaard Toledo*IFCE et Légende du Hans*IFCE. “L’idée de trouver des nouveaux chevaux est venue à la suite des championnats du monde de Herning, en 2022. Avec Rhapsodie*IFCE, nous étions au summum de nos performances et avions terminé sixièmes. Nous nous sommes tout de suite projetés vers le Jeux de Paris et notre objectif de médaille. Nous nous sommes dit que Rhapsodie allait malheureusement avoir du mal à concurrencer les chevaux de tête de mon Grade. L’hiver suivant, nous nous sommes mis à la recherche d’au moins un nouveau cheval”, a confié l’Ardennaise. Elle a alors croisé la route de Korsgaard Toledo, qui évoluait en Grade I au Danemark et a été acquis par l’IFCE. L’été dernier, la retraite de Rhapsodie l’a poussée à se mettre en quête d’une seconde monture. Sa cavalière valide attitrée, Nadèje Bourdon, également écuyère au Cadre noir, qui s’est occupée de lui présélectionner des chevaux à essayer, est tombée sous le charme de Légende du Hans, tout comme Céline, convaincue par les qualités de cette jument de neuf ans. Pendant le stage, elle a présenté les deux reprises demandées par le staff fédéral avec Toledo. “Avec Légende, nous sommes encore en phase de découverte. Nous avons pu réaliser une séance et l’objectif est d’intégrer la masterclass de février. Aujourd’hui, avec ces deux chevaux, tout est en construction. Débuter avec de nouveaux chevaux à ce moment précis n’est pas le plus confortable, mais c’est un choix stratégique dans un objectif de médaille. Nous nous appuyons sur mon expérience et ma capacité d’adaptation pour tenter le tout pour le tout.”

Céline Gerny et Toledo*IFCE lors de la masterclass de janvier au Parc équestre fédéral.

Céline Gerny et Toledo*IFCE lors de la masterclass de janvier au Parc équestre fédéral.

© PSV Morel/FFE