“Je pense que la Ligue des nations intéressera à la fois les médias et le public”, Henrik Ankarcrona
La saison inaugurale de la Ligue des nations Longines débute dans deux semaines à Abou Dabi, aux Émirats arabes unis. D’ici la première étape de cette nouvelle série seront présentées les dix nations qualifiées pour cette édition inaugurale, qui comptera quatre étapes qualificatives pour la finale, programmée début octobre à Barcelone. Ce tour du monde se poursuit avec la Suède.
Championne olympique, du monde et d’Europe en titre, l’équipe suédoise de saut d’obstacles n’a pas volé sa place parmi les dix appelées à inaugurer la Ligue des nations Longines (LLN), nouvelle série qui succède au circuit des Coupes des nations FEI Longines. Toutefois, selon la formule assez baroque employée pour la Fédération équestre internationale pour classer les nations et déterminer lesquelles participeront à la LLN, le royaume scandinave n’est “que” neuvième… “Comme toujours, notre objectif est de gagner autant que possible avec les meilleures couples cheval-cavalier, présentés de manière à toujours mettre le cheval au premier plan”, introduit Henrik Ankarcrona, chef d’équipe et artisan majeur dans la constitution de cette nouvelle série, dont ne fait malheureusement pas partie le CSIO 5* suédois de Falsterbo…
Portée par Henrik von Eckermann, solide numéro un mondial au classement Longines des cavaliers, Peder Fredricson, double vice-champion olympique individuel en titre, et l’incontournable Malin Baryard-Johnsson, mais aussi Jens Fredricson, brillant aux Mondiaux de Herning et aux Européens de Milan, tout comme la jeune trentenaire Wilma Hellström et le génial sexagénaire Rolf-Göran Bengtsson, la Suède est invincible en championnats depuis l’été 2021, à l’exception des championnats d’Europe Longines de Riesenbeck, disputés cette même années quelques semaines après les JO. Pour autant, en 2022, elle avait fini bonne dernière de la Division 1 européenne de l’ancien circuit des Coupes des nations. Entretien avec Henrik Ankarcrona.
La Suède a une forte tradition équestre, avec quarante-cinq médailles olympiques, dont quatre titres par équipes en saut d’obstacles. Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la LLN?
Pour la Suède, les Coupes des nations et championnats ont toujours symbolise le pinacle de notre sport. Selon nous, briller dans ces épreuves est le meilleur moyen de nourrir la réputation d’une nation en jumping, et je pense que cette nouvelle Ligue perpétuera cette histoire. De toute évidence, les récents succès témoignent de la cohésion de notre équipe et je crois que cette confiance et notre attention aux détails nous permettront d’obtenir d’autres succès dans cette nouvelle série.
Dans quelle mesure pensez-vous que cette représentation au plus haut niveau mondial inspire la fierté nationale chez les cavaliers suédois et que des compétitions comme celle-ci encouragent davantage de spectateurs et de cavaliers potentiels à s’engager dans ce sport?
Je pense que le nouveau format de la LLN intéressera à la fois les médias et les spectateurs, parce qu’il est plus facile à suivre. Il sera très excitant de voir comment le sport va se développe et changer d’une étape à l’autre jusqu’à la finale. Nous sommes très fiers d’être l’une des dix équipes à participer à la LLN. Pour la Suède, cela signifie beaucoup et je suis sûr que cela encouragera beaucoup de jeunes cavaliers à se fixer des objectifs élevés, à placer la barre haut et à travailler dur pour acquérir l’expérience nécessaire pour participer à cette Ligue. Cette série est unique, donc nous espérons que les médias s’en empareront et qu’ils partageront l’excitation qui règne avant la grande finale, ce qui suscitera l’enthousiasme et l’impatience.
Quels conseils ou encouragements donneriez-vous aux jeunes cavaliers qui aspirent à représenter leur pays lors d’événements internationaux comme celui-ci?
Si vous êtes passionné par le saut d’obstacles et que vous rêvez de devenir un cavalier international ou un cavalier de championnats, il y a deux éléments à prendre en compte: premièrement, et c’est le plus important, il faut aimer son cheval et placer son bien-être au-dessus de tout; deuxièmement, vous devez travailler très dur. Il faut être motivé et ouvert à l’apprentissage, écouter et regarder les meilleurs cavaliers. Pour autant, la personne la plus importante à écouter est votre cheval. Apprenez à lire leur langage et gardez à l’esprit qu’ils sont l’atout le plus précieux de notre sport.