José Alberto Martínez Vázquez gagne l’avant-dernière étape d’une ligue nord-américaine de Coupe du monde sans dessus dessous
José Alberto Martínez Vázquez a remporté le Grand Prix du CSI 4*-W de Puebla, cette nuit au Mexique. En selle sur Quinley, déjà deuxième de cette étape de la Coupe du monde Longines en 2022, le Mexicain a devancé son compatriote Simon Salame Farca, deuxième sur So Nice, et l’Américaine Misti Cassar, troisième avec Mylord Cornet. Avant la dernière qualificative, prévue mi-mars à Ocala, un nombre record de vingt-sept cavaliers sont en position de participer à la finale de Riyad. Explications.
En 2022, José Alberto Martínez Vázquez et Quinley avaient terminé deuxièmes du Grand Prix Coupe du monde Longines de saut d’obstacles de Puebla, au Mexique. Deux ans plus tard, le couple est monté sur la première marche du podium, hier soir au complexe équestre de Quintas, à cent cinquante kilomètres au sud-est de Mexico. Une première victoire en Coupe du monde pour le hongre Holsteiner de quinze ans, par Quintero et une mère par Calato, comme pour le cavalier mexicain de trente-six ans. Le couple s’est imposé dans un barrage à trois, avec le volcan Popocatépetl en toile de fond. Le Mexicain Simon Salame Farca et So Nice ont terminé deuxièmes, tandis que l’Américaine Misti Cassar a fini troisième sur Mylord Cornet.
Seule femme cheffe de piste de niveau 4 dans le monde, la Brésilienne Marina Azevedo a lancé un défi de taille aux vingt-cinq athlètes qui se sont présentés dans cette épreuve, avec trois obstacles hissés à la hauteur maximale d’1,60 m, dont un vertical défendu par une délicate planche, qui est tombée tout au long du tour initial. Seules trois paires ont réussi un sans-faute.
Misti Cassar a été la première appelée au barrage avec Mylord Cornet, son partenaire en finale de la Coupe du monde à Leipzig en 2022. Le couple a avalé la première ligne avec confiance, mais lorsque la cavalière a tenté un virage serré vers le troisième obstacle, son hongre de quatorze ans a été surpris et les deux se sont séparés, ce qui a entraîné leur élimination. Cheval et cavalière ont quitté l’arène sans encombre, assurés de monter sur le podium. “Je pense que c’était juste une erreur de pilotage. J’ai tourné trop court”, explique la cavalière de la côte Ouest. Simon Salame Farca a pris le relais, avec l’intention de produire un parcours moins osé. Cependant, le couple a renversé un obstacle dans le double, terminant en 53’’26.
Il ne restait plus que José Alberto Martínez Vázquez. Sans prendre trop de risques, Quinley a exécuté un magnifique virage vers le troisième obstacle. Une mauvaise communication a entraîné la chute du dernier obstacle, mais le duo a été assez rapide (48’’44) pour s’assurer la victoire. “Je pensais que je pouvais aller un peu plus vite et quand même gagner avec une faute”, a expliqué le lauréat. “À la fin, je pensais au chrono. En abordant le dernier obstacle, on se demande toujours si l’on a assez bien monté. J’ai eu un petit problème de communication, mais Quinley l’a quand même franchi. Je suis reconnaissant envers lui. Quinley représente tout pour moi. Je n’ai jamais eu un cheval comme lui auparavant. Il est arrivé un peu par chance à la maison, et cela fait maintenant onze ans qu’il vit à nos côtés. Nous nous connaissons parfaitement, ce qui nous permet d’obtenir de bons résultats”, a déclaré le cavalier amateur, qui a représenté son pays aux championnats du monde de Herning en 2022 et compte désormais sept victoires internationales à son palmarès.
Une étonnante finale se profile à Riyad…
Après sept des huit étapes de cette ligue nord-américaine, qui s’achèvera le 17 mars à Ocala, en Floride, le classement général présente un visage inédit. Jill Humphrey et Skylar Wireman, cinq et septième, semblent bien parties pour prendre deux des trois places en jeu pour les Étatsuniens domiciliés sur la côte Ouest. Actuellement, la troisième est entre les mains de Sophia Siegel. Sur la côte Est, le meilleur Étatsunien, Devin Ryan, n’est que dixième au général. Celui-ci est dominé par l’Israélien Daniel Bluman et l’Irlandais Daniel Coyle, comptant chacun quarante-trois points, puis l’Irlandais Shane Sweetnam, la Britannique Jessica Mendoza, l’Irlandais Conor Swail et le Colombien Nicolas Gamboa. Le règlement disposant que la finale est ouverte aux sept meilleurs Étatsuniens de la côte Est, ainsi qu’à tout non-Nord-Américain domicilié dans cette sous-ligue comptant au moins autant de points que le dernier qualifié, pas moins de dix “extra” étrangers sont en position de se qualifier pour la finale de Riyad. Cela concerne les six précédemment cités, mais aussi l’Irlandais Darragh Kenny, le Suisse Beat Mändli, l’Irlandais Andrew Bourns et la Néo-Zélandaise Uma O’Neill. Sur la côte Ouest, ce point de règlement profiterait au Brésilien Cassio Rivetti, à l’Irlandais Robert Planchette et à l’Autrichien Peter Petschenig. Si l’on ajoute les deux places allouées au Canada et les deux autres offertes de droit au Mexique, cela ferait un contingent de vingt-sept qualifiés en Amérique du Nord contre dix-huit en Europe de l’Ouest, où le niveau de la Coupe du monde est autrement plus élevé. Cela pourrait donner lieu à un nombre record de finalistes… et à un plateau très inégal.
Le règlement de la Coupe du monde n’est peut-être plus très adapté à un contexte de mondialisation galopante. Par ailleurs, cette série créée en 1978 pâtit certainement aussi de la concurrence créée par la Major League et tous les concours organisés désormais un peu partout aux États-Unis, au Mexique et au Canada. Ainsi, si Kent Farrington, troisième au classement mondial Longines des cavaliers, est actuellement en position de pouvoir disputer la finale, il n’en est rien pour McLain Ward et Laura Kraut, deux autres stars américaines, tandis que Lillie Keenan, quatrième meilleure Étatsunienne au classement mondial, figure tout juste au-dessus de la ligne de flottaison. Peut-être est-ce aussi lié au caractère spécial de cette année 2024, marquée par l’objectif très attractif des Jeux olympiques de Paris, mais aussi par la naissance de la Ligue des nations Longines, qui débute en plein hiver, dans deux semaines, à Abou Dabi. D’ici l’été, la Fédération équestre internationale aura tout le temps de tirer les conclusions de cette drôle de saison de Coupe du monde outre-Atlantique.
Les résultats
Le classement général de la Ligue nord-américaine Longines