Ben Maher se rapproche dangereusement d’Henrik von Eckermann et du rang de numéro un mondial
La bataille pour le rang de numéro un mondial n’a jamais été aussi vive entre Henrik von Eckermann et Ben Maher. Bien installé sur son trône depuis dix-neuf mois, le champion du monde suédois est pris en chasse par le champion olympique britannique, exilé en Floride. Côté français, dix représentants sont toujours dans le Top 100 et deux dans le Top 10.
Le classement mondial Longines des cavaliers de février est dominé par Henrik von Eckermann, comme cela est le cas depuis dix-neuf mois. Avec 3375 points, le champion du monde individuel en titre tient toujours bon sur son trône, même si son avance se réduit. En janvier, le Suédois a récolté moins de deux cents points grâce à sa virée qatarienne, lors de laquelle il a notamment remporté un Grand Prix 4* avec son efficace Glamour Girl. Particulièrement bien fourni en chevaux d’exception, Ben Maher s’est encore un peu plus rapproché de la tête du classement ce mois-ci. Au lieu d’une petite centaine de points le mois dernier, le champion olympique de Tokyo ne comptabilise plus que soixante-cinq points d’écart avec son rival principal. Après une fin d’année notamment marquée par des victoires dans les étapes de Coupe du monde Longines de Vérone et Londres, respectivement sur Dallas Vegas Batilly et Enjeu de Grisien, le Britannique a comme chaque année traversé l’Atlantique pour concourir au Winter Equestrian Festival (WEF), à Wellington. Le début de saison lui a encore réussi puisqu’il y a remporté un Grand Prix 3*, à nouveau sur Enjeu de Grisien, et s’est placé sixième d’un Grand Prix 4* avec Ginger-Blue. Dans les semaines à venir, Ben Maher, qui fait la couverture du tout nouveau magazine GRANDPRIX, aura gros à jouer pour retrouver le brassard dont il a déjà été le gardien par le passé.
En février, Steve Guerdat a gagné un rang dans la hiérarchie mondiale et complète désormais le trio de tête après avoir échangé sa place avec l’Américain Kent Farrington. Le Suisse a notamment été tiré vers le haut par sa troisième place dans l’étape de la Coupe du monde de Leipzig avec Double Jeu d’Honvault, dont GRANDPRIX a récemment dressé le portrait. À noter que sa victoire de samedi dans l’étape de la Coupe du monde Longines de Bordeaux avec Is-Minka ne sera comptabilisée que dans le classement de mars, le CSI 5*-W girondin ayant débuté 1er février. Comme le veut le règlement, le premier jour de chaque compétition détermine si celle-ci est comptée dans le classement mondial d’un mois ou d’un autre. Par conséquent, les points engrangés par Julien Épaillard après sa victoire dans le Grand Prix dominical sur Donatello d’Auge apparaîtront également au classement prochain, qui comptabilisera les résultats compris entre le 1er mars 2023 et le 29 février 2024. Lauréat du Grand Prix secondaire du CSI 5*-W d’Amsterdam avec Dubaï du Cèdre, le Normand conserve son statut de numéro un français et sa cinquième place mondiale, deux rangs devant Simon Delestre. Entre les Tricolores, Martin Fuchs garde la sixième place.
L’Autrichien Max Kühner et l’Américain McLain ont tous deux interverti leurs huit et neuvième places tandis que le Néerlandais Harrie Smolders a réintégré le Top 10, chipant le rang de l’Allemand Richard Vogel, qui a connu une ascension spectaculaire en 2023.
Parmi les ascensions notables du Top 50 ce mois-ci, celles de Philipp Weishaupt et Willem Greve sont à noter. L’Allemand et le Néerlandais ont tous deux gagné au moins quinze rangs. Le disciple de Ludger Beerbaum a été particulièrement poussé en avant par sa deuxième place puis sa victoire dans deux Grands Prix 3* avec Coby 8, à Oliva. Le Batave a quant à lui pu compter sur un week-end particulièrement réussi devant son public, à Amsterdam.
Toujours dix Bleus dans le Top 100
En février, la France compte dix cavaliers dans le Top 100. Outre Julien Épaillard et Simon Delestre, qui figurent dans le gratin des dix meilleurs, Kevin Staut pointe au quinzième rang et gagne cinq place. À la suite, il faut descendre au soixante-quatrième rang pour apercevoir à nouveau un drapeau français, grâce à Julien Anquetin. Avec cinq rangs de gagnés, il est juste devant Roger-Yves Bost, qui bondit de huit échelons grâce à ses performances en épreuves de vitesse sur Ever de Turan, une jument du stud-book Selle Français qu’il monte depuis un peu moins d’un an. Pénélope Leprevost a perdu treize rangs et se place soixante-quatorzième. Olivier Robert, Olivier Perreau et Grégory Cottard se suivent autour de la quatre-vingtième place, tandis qu’Edward Levy a réintégré le Top 100, remplaçant Nicolas Delmotte, qui en est aux portes.