Emmelie Scholtens et le génial Indian Rock s’offrent leur première étape de la Coupe du monde à Neumünster

Charismatique, puissant, racé: voilà trois qualificatifs qui conviennent parfaitement à Indian Rock, l’étalon KWPN de onze ans d’Emmelie Scholtens. On comprend ainsi parfaitement le parallèle qu’a souhaité établir la Néerlandaise en choisissant l’hymne du championnat du monde de Formule 1 composé par Bryan Tyler pour accompagner ses reprises libres avec le fils d’Apache, qui lui fait penser à “une voiture de course”. Force est de constater également que cette musique épique souligne parfaitement les qualités intrinsèques hors du commun de l'étalon! Doté d’une liberté d’épaule et d’une élasticité exceptionnelles, mais aussi d’une habileté et d’une volonté d’abaisser les hanches rarement vue, le bai foncé semble avoir gagné en maturité et en sérénité, même s’il montre encore régulièrement des signes de tension. Présentant un geste des antérieurs extrêmement expressif mais plutôt très bien synchronisé à celui de ses postérieurs au passage, Indian Rock a commis quelques petites fautes de rythme dans cet air et au piaffer aujourd'hui en voulant prendre presque trop de poids sur ses postérieurs. “Il donne tout, mais il faut trouver le bon équilibre”, a d’ailleurs expliqué sa cavalière, qui le monte depuis ses trois ans, en conférence de presse. “À la maison, c’est toujours parfait, mais c’est plus difficile de le faire en concours. Je crois que je dois tout simplement prendre part à plus de compétition.”

La faculté de l’imposant KWPN à abaisser ses hanches et sa volonté à le faire est ressortie à son avantage dans les pirouettes au galop, très assises et conservant dans le même temps un bon galop. À cette allure, le fils d’Apache peut en revanche encore progresser dans les lignes de changements de pied, où il a tendance à ne pas utiliser tout à fait assez son dos et présente une attitude un peu trop fermée, ce qui lui est également arrivé à quelques autres moments aujourd’hui. Au total, l’étalon de onze ans et sa cavalière ont récolté 81,565% des points - un nouveau record personnel en compétition internationale pour eux - dans cette étape de la Coupe du monde, tous les juges les voyant en tête à l’exception de l’Allemand Henning Lehrmann, placé en B, qui a donné de meilleures moyennes à deux autres couples. “Parfois, on est parfaitement en musique et d’autres fois, non, mais aujourd’hui, cela a été parfait”, a résumé Emmelie Scholtens. “Il y avait une excellente ambiance et Indian Rock a effectué du super travail. Hier, nous avions déjà déroulé une bonne reprise, mais aujourd’hui, mes sensations ont été encore meilleures. J’ai eu des frissons à cheval et c’est un sentiment génial.” Désormais neuvième ex aequo au classement de la ligue d’Europe occidentale de la Coupe du monde, dont les neufs meilleurs cavaliers obtiendront leur ticket pour la finale de Riyad et dans laquelle il reste deux étapes à courir, la gagnante du jour n’avait “pas la finale en tête auparavant.” “Désormais, il est cependant certain que je vais m’élancer lors de la manche de Bois-le-Duc”, a-t-elle ajouté, semblant envisager de faire le voyage jusqu’en Arabie Saoudite en avril après avoir vu son complice remporter la toute première étape de la Coupe du monde de sa carrière.

Assuré, lui, de pouvoir prendre part à ce grand rendez-vous, puisqu’il était déjà en tête du classement général de la ligue d’Europe occidentale avant de s’élancer à Neumünster, Patrik Kittel n’a fait que conforter sa domination sur cette hiérarchie aujourd’hui. Associé à Forever Young HRH, quatrième de la Libre du CHI Longines d’Équita Lyon cet automne, le Suédois a présenté sa reprise bien connue accompagnée par des airs de Stevie Wonder. Parfaitement en rythme avec la musique, la fille de Fürst Fugger a notamment présenté beaucoup d’élévation et une bonne cadence au passage, où elle n’est toutefois pas toujours symétrique dans le mouvement de ses postérieurs. Ayant également livré des pirouettes bien contrôlées, la jument de douze ans a semblé ouvrir la bouche à plusieurs reprises durant sa présentation, qui a été évaluée à 81,145%. Déjà deuxièmes de l’étape de la Coupe du monde de Madrid et troisièmes de celle de Bâle, Matthias Alexander Rath et Destacado sont montés une nouvelle fois sur la dernière marche du podium. Présentant de meilleurs piaffers qu’hier, à l’exception du dernier quart de pirouette dans cet air où il manquait vraiment d’engagement du postérieur droit, l’alezan a également proposé un pas allongé d’une qualité rare. Il a obtenu le score de 80,425% et ainsi permis à son cavalier de se placer à la deuxième position du classement général de la Coupe du monde, dont il est désormais le meilleur allemand.

Montée sur la deuxième marche du podium hier, Larissa Pauluis a cette fois dû se contenter de la sixième place. Ayant notamment vu son Flambeau changer de pied de manière impromptue au galop allongé et commettre des fautes dans les lignes de changements de pied, la Belge est sortie de piste avec une moyenne de 77,435%. Outre Patrik Kittel et Matthias Alexander Rath, les Allemands Bianca Nowag-Aulenbrock et Raphael Netz sont passés devant elle. Avec Florine, la première citée s’est offert un record personnel à 79,225% grâce, notamment, à des beaux appuyers au trot, mais aussi à un piaffer un peu plus actif qu’à l’habitude. Le second, employé des écuries Aubenhausen dirigées par Jessica von Bredow-Werndl et son frère Benjamin, n’a pas atteint les 80% comme il l’avait fait à Stuttgart et Malines avec son Great Escape Camelot, mais a tout de même récolté 78,040% des points. Il a ainsi grappillé deux points au classement général de la ligue d’Europe occidentale de la Coupe du monde, dont il est septième, ce qui devrait normalement lui permettre de se qualifier pour la finale du circuit.

Les résultats
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