Kevin Staut relaxé des faits de violences conjugales à l’encontre de Marie Longem
Le tribunal judiciaire de Lisieux a rendu son jugement dans l’affaire opposant Kevin Staut et Marie Longem pour des faits de violences conjugales, cet après-midi en Normandie. En première instance, le Normand a été relaxé tandis que la Norvégienne a été condamnée à une amende de 1.500 euros. Elle a aussitôt annoncé faire appel de cette décision.
Cet après-midi, le tribunal judiciaire de Lisieux a rendu son verdict de première instance dans l’affaire opposant Kevin Staut et Marie Longem pour des faits de violences conjugales, cinq semaines après avoir entendu les deux parties en audience publique. “Monsieur Kevin Staut est relaxé des faits de violences conjugales qui pesaient contre lui”, a prononcé la juge. “Madame Marie Valdar Longem a été blessée et le traumatisme crânien dont elle a souffert est indiscutable, mais compatible avec un choc frontal involontaire, comme Kevin Staut l’a soutenu. En l’absence de preuves, le doute bénéficie au prévenu.” La magistrate s’est montrée plus clémente à l’égard du cavalier normand que le procureur de la République, qui avait requis un stage de sensibilisation aux violences conjugales pour les deux protagonistes.
De son côté, Marie Longem a été relaxée des faits d’accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données – une qualification qui avait déjà fait débat lors de l’audience –, mais a été “condamnée pour violences”, a déclaré la juge. “Marie Longem a reconnu avoir poussé Kevin Staut contre le mur, et le caractère de légitime défense n’a pas été établi.” Quant à la blessure au genou du Normand, il a été considéré qu’elle pourrait résulter d’un traumatisme antérieur. “Il n’a pas été établi qu’elle résulte d’une pression supposée”, a confirmé la juge. La cavalière norvégienne a été condamnée à une amende de 1.500 euros.
Juste après l’annonce du verdict, Me Antonin Lévy, avocat de Marie Longem, a annoncé que sa cliente ferait appel de ce jugement. “Marie Valdar Longem a pris connaissance avec stupeur et totale incompréhension de la décision du tribunal correctionnel de Lisieux, qui a décidé de croire en la version des faits présentée par Kevin Staut malgré les nombreux éléments apportés lors de l’audience qui en ont mis en évidence les contradictions”, argue-t-il. “C’est pourquoi elle a décidé de faire appel de ce jugement pour toutes les femmes victimes chaque jour de violences. La déception n’altère pas la détermination de la femme dans son combat pour la protection des autres femmes, ni celle de la championne à quelques mois des JO de Paris 2024.”
“La décision judiciaire rendue par le tribunal correctionnel de Lisieux, qui relaxe purement et simplement Kevin Staut et, dans le même temps, condamne Marie Valdar Longem pour violences volontaires commises sur Kevin Staut, rétablit la vérité des faits tels qu’ils se sont déroulés”, a déclaré Me Fanny Colin, défenseuse de Kevin Staut. “La preuve a en effet été rapportée lors des débats de la fausseté de l’accusation portée par Marie Valdar Longem à l’encontre de Kevin Staut qui a été, dans cette affaire, la seule victime de violences. Le légitime combat pour la protection des femmes victimes de violences ne doit pas oblitérer celles que certaines peuvent commettre. L’innocence de Kevin Staut est ici reconnue et son honneur rétabli.”
Selon les estimations évoquées, l’audience devant la Cour d’appel de Caen ne devrait pas intervenir avant au moins un an.