Travailler sur le plat pour progresser à l’obstacle: retour sur les stages des Bleuets du jumping

Plus de soixante-dix couples des catégories Enfants, Poneys et Juniors de saut d’obstacles ont été convoqués pour deux stages fédéraux au Parc équestre fédéral, du 19 au 21 puis du 26 au 28 février à Lamotte-Beuvron. À cette occasion, l’encadrement technique fédéral des équipes de France Jeunes a mis l’accent sur le travail sur le plat, mais aussi sur le bien-être animal, la préparation physique et mentale.



Les stages fédéraux sont l’occasion pour l’encadrement fédéral de transmettre aux couples convoqués leurs attentes et de les orienter dans leur travail, fonctionnement et organisation afin qu’ils puissent atteindre le haut niveau. Les rassemblements de soixante-dix couples concourant en catégories Enfants, Poneys et Juniors de saut d’obstacles, du 19 au 21 puis du 26 au 28 février au Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron, ont permis de rappeler que le travail sur le plat est incontournable pour performer en saut d’obstacles.

“C’est le dernier renforcement technique avant le début de la saison, et notamment du travail sur le plat. Je veux que nous insistions sur l’importance de la connexion et du positionnement du cavalier dans la progression”, rappelle Olivier Bost, chef d’équipe et sélectionneur national des équipes de France Jeunes. “Si l’on n’est pas connecté à son cheval et qu’on ne le connaît pas assez sur le plat, on lui transmet des ordres moins précis sur un parcours, ce qui provoque à des petites fautes évitables. Continuons à nous améliorer sur le plat, à améliorer la connexion avec nos chevaux, à apprendre comment ils vivent et quels sont leurs besoins, pour être meilleurs sur le plat et en concours et obtenir, à la fin, une médaille.”

Dans cet objectif, les couples ont bénéficié des conseils d’intervenants chevronnés: Gwendolen Fer, cavalière de concours complet membre de l’équipe de France, Florence Lenzini, experte fédérale, Véronique Bartin, spécialiste de la méthode Alexander, et Barnabas Mandi, intervenant fédéral qui œuvre régulièrement auprès des Seniors en duo avec le sélectionneur national Henk Nooren.

En tant que cavalière de complet, le dressage est quelque chose que je travaille beaucoup. J’ai essayé de m’adapter à la discipline du saut d’obstacles avec des exercices qui vont aider les cavaliers en piste”, explique Gwendolen Fer au sujet de ses interventions auprès des Jeunes. “Parfois, en piste, on voit des chevaux qui manquent d’incurvation, se couchent dans les tournants, ont du mal à revenir. J’ai donc cherché à travailler sur la locomotion des chevaux. J’ai proposé aux cavaliers des exercices d’assouplissement au trot avec des cessions à la jambe et des épaules en dedans, de variations du galop – allonger, rassembler – et donné des conseils pour bien changer de pied.”

De son côté, Barnabas Mandi a mis l’accent sur le travail des bases: “l’équilibre des chevaux, la position des cavaliers avec l’utilisation des ischio-jambiers, des mollets, leur harmonie entre main et jambes ou encore comment bien tourner pour garder l’équilibre, l’impulsion et la propulsion. Nous demandons beaucoup de transitions pour allonger puis rassembler le galop sur quelques foulées, car ce sont des situations que les cavaliers rencontrent souvent en concours. Le stretching est très important pour les chevaux: cela les aide à libérer leur dos et à activer l’engagement des postérieurs. Je dis toujours qu’il n’y a pas de copyright sur ce que nous faisons en stage, donc je conseille aux cavaliers de retenir les exercices et leur ordre pour qu’ils puissent relâcher et engager leur cheval.”  

“Parfois, en piste, on voit des chevaux qui manquent d’incurvation, se couchent dans les tournants, ont du mal à revenir”, témoigne Gwendolen Fer, championne de concours complet qui excelle en dressage.

“Parfois, en piste, on voit des chevaux qui manquent d’incurvation, se couchent dans les tournants, ont du mal à revenir”, témoigne Gwendolen Fer, championne de concours complet qui excelle en dressage.

© Léonard Berl/FFE