Angelica Augustsson Zanotelli célèbre en famille sa victoire dans le Saut Hermès
Angelica Augustsson Zanotelli avait déjà filé en tête du tour d’honneur lors d’une épreuve réservée à la jeunesse dans la capitale parisienne, en 2011. La fougueuse Kalinka van de Nachtegaele a aujourd’hui permis à la Suédoise de remettre le couvert, sous les yeux conquis de son entourage.
Il s’agit de la troisième fois que la Suède est mise à l’honneur dans le Saut Hermès, épreuve majeure du samedi au CSI 5* de Paris, qui se courait en couple mixte de 2010 à 2018, avant de se transformer en rendez-vous individuel, rassemblant toujours dix femmes et autant d’hommes. Avant que le format ne soit modernisé, les Suédoises Malin Baryard-Johnsson et Petronella Andersson, respectivement sur H&M Rêveur de Hurtebise et Ivoor van’t Paradijs, s’étaient imposées en 2012 et 2017. La championne olympique par équipes avait formé un duo éphémère avec l’Allemand Ludger Beerbaum sur Chiara 222, tandis que la seconde avait fait équipe avec un autre représentant germanique, Christian Ahlmann, associé à Colorit Z.
Angelica Augustsson Zanotelli n’a aujourd’hui eu besoin de personne pour prouver qu’elle était la meilleure, s’imposant au mérite de sacrées prises de risques sur la bouillonnante Kalinka van de Nachtegaele. De l’aveu de sa cavalière, celle-ci est plus simple à monter dans de petites pistes, qui contiennent son énergie. L’alezane s’est en effet montrée grandement disponible et a signé un double zéro en 43“87, enchaînant tournants très serrés et accélérations osées dans les lignes droites. Un bon signal pour l’alezane, qui avait dû être écartée des compétitions pour blessure quatre mois l’an passé. Imprenable, la Suédoise a pu célébrer ce succès avec sa famille, venue nombreuse pour l’encourager dans la capitale française. Parmi eux, son mari et premier supporter, le Brésilien Marlon Módolo Zanotelli, trente-huitième mondial, ainsi que ses trois enfants.
Mener un tour d’honneur en plein Paris n’est pas étranger à Angelica Augustsson Zanotelli, qui avait remporté la toute première épreuve à laquelle elle avait pris part en catégorie moins de vingt-cinq ans, lors du Saut Hermès édition 2011. Juchée sur Walter 61, la cavalière alors âgée de vingt-trois ans, avait aussi pris la troisième place du Grand Prix U25 en duo.
Avec EIC Up Too Jacco Blue, l’Autrichien Max Kühner a aujourd’hui dû s’avouer vaincu pour vingt-et-un centièmes de retard. Finalement deuxième, il a supplanté Kristaps Neretnieks, décidemment très en forme pour sa deuxième virée parisienne puisqu’auréolé du flot de vainqueur dans l’épreuve majeure du vendredi. Déjà présent au concours porté par Hermès il y a six ans, c’est cette fois avec le ravissant Palladium KJV qu’il a complété le podium, bouclant sa prestation en 44”11.
Grâce à de solides doubles zéro, la Grecque Ioli Mytilineou et la Liechtensteinoise Jennifer Hochstadter se sont fait une place dans le Top 4, respectivement sur La Perla vd Heffinck et Golden Lady. Avec Electro van de Kromsteeg, sa toute nouvelle recrue qu’il apprend à connaître et espère emmener aux Jeux olympiques de Paris 2024, le Luxembourgeois Victor Bettendorf a réalisé un double zéro très encourageant.
La meilleure performance française a été signée Fanny Guerdat Skalli, treizième avec Henzo des Montats, un hongre notamment formé par la Suissesse Debora Burgherr qu’elle ne monte que depuis la fin d’année.
L’épreuve a très brièvement été interrompue par deux militants de Riposte Alimentaire, qui ont pénétré sur la piste, avant d’être portés vers la sortie.