Roger-Yves Bost défie les lois de la gravité dans l’épreuve nocturne du Saut Hermès
Roger-Yves Bost a remporté sa première épreuve du week-end au Saut Hermès, grâce à Ever de Turan. Pour s’imposer, le Tricolore a joué le tout pour le tout, laissant la deuxième place à Hans-Dieter Dreher avec Jiniki.
Face à des tribunes combles, Roger-Yves Bost a pu s’adonner à l’une de ses plus grandes passions ce soir au Saut Hermès : défier le chronomètre. Associé à Ever de Turan, une jument du stud-book Selle Français de dix ans qu’il monte depuis un an, la fusée Bosty a pu exprimer tout son talent. Alors que Hans-Dieter Dreher tenait la tête avec un temps de 43”05 sur Jiniki, le Barbizonnais a grillé la priorité à l’Allemand en franchissant les cellules en 42”43.
Propriété d’Émilien Pinket, avec qui elle a évolué en épreuves Amateurs jusqu’à 1,15m, Ever de Turan a franchi un sacré cap en passant sous la selle d’Alexis Gourdin début 2022. Avec ce dernier, elle a rapidement atteint les parcours à 1,45m. En 2023, c’est au sein des écuries Bost qu’elle a débuté la saison, très brièvement avec Nicolas, puis avec son père, Roger-Yves, jusqu’à s’imposer dans une belle ambiance face au public parisien ce soir. “Ever s’était déjà très bien comportée au CSI 4* de Saint-Lô (où elle s’était placée dans ses trois épreuves courues, deux à 1,40m et une à 1,45m, ndlr). Elle a pris part à quelques beaux concours en indoor et a gagné une épreuve devant Eckermann (Henrik, le numéro un mondial, ndlr). À Abou Dabi, elle s’est placée deuxième du petit Grand Prix, qui était difficile. Elle engrange de l’expérience et dispose de beaucoup de qualité. Elle a une excellente technique des antérieurs. Je verrai comment elle évolue, mais elle est en tout cas très compétitive. Il fallait qu’elle ait confiance en moi. Désormais, elle obtient beaucoup de classements. C’est bien de gagner ici à Paris !”, s’est réjoui le champion olympique par équipes.
À nouveau pour la France, Simon Delestre a placé sa nouvelle pépite Acatitla LS, valorisée par Faustine Laferrerie, au troisième rang. Malgré la petite amplitude de la grise et leur manque d’expérience commune, puisqu’ils ne concourent que pour la première fois ensemble ce week-end, le Lorrain a joué le tout pour le tout, ce qui a payé.
Julien Anquetin, Philippe Rozier et Valentin Besnard ont eux aussi réussi à se faire une place au classement avec Farah Tame, Dirty Sweet et Farfelue de Beaufour.
