Marie Vonderheyden, Michèle George et trois Américaines au-dessus du lot

La première édition du CPEDI 3* de Fontainebleau, organisée au stade équestre du Grand Parquet par GL events Equestrian Sport dans le cadre du Printemps des Sports Équestres, s’est achevée ce midi. Ce matin, les cavaliers de para-dressage ont présenté leur reprise Libre. L’occasion pour chacun de se confronter une nouvelle fois à une concurrence sérieuse, américaine notamment. Trois cavalières de l’Oncle Sam se sont imposées, mais Marie Vonderheyden a fait retentir la Marseillaise et Michèle George la Brabançonne.



En grade I, la tricolore Marie Vonderheyden a tiré son épingle du jeu, s’imposant avec une note moyenne de 71,733% en selle sur Bombastic d’Arion. “Mon cheval a été au top, le concours s’est très bien passé. J’arrive tout juste de Floride où nous avons bénéficié de températures plus élevées pour travailler cet hiver. Heureusement, la fraîcheur de Fontainebleau ne m’a pas posé de problème durant nos reprises. Je craignais que cela me fasse davantage trembler encore, comme cela peut parfois être le cas. J’ai cherché au maximum à maintenir une belle activité, une belle énergie, et de la conserver sur chaque mouvement, tout au long des reprises.”

En Grade V, la Belge Michèle George s’est imposée en selle sur Best of 8 avec 77,08%, loin devant les Françaises Peggy Neger, deuxième sur Bretzel des Féeries (70.915), et Lisa Cez, troisième avec Stallone de Hus (67.38%). “J’aimerais commencer par féliciter l’organisation: j’étais ravie, c’était exceptionnel! Durant ces trois jours de compétition, je me suis vraiment sentie dans une bulle de championnat. Lorsque nous rentrons sur le rectangle, il y a beaucoup de mouvements, c’est tellement grand, et tout est tellement parfait ! Ma jument a ressenti cette ambiance de championnat et je dois bien reconnaître que je ne m’y m’attendais pas, pour être très honnête et transparente. Best of 8 est une jument très sensible. Gérer ses émotions et trouver le bon rythme ont été compliqués, mais cela nous a fait un super entraînement pour la suite. Et la suite, ce sont évidemment les Jeux paralympiques de Paris 2024.”

Dans les trois autres Grades, la victoire a été américaine. En Grade II, Fiona Howard a gagé en selle sur Jagger, crédité de 76,613%, juste devant le légendaire Autrichien Pepo Puch sur Sailor’s Blue (76,54%) et bien plus loin devant Céline Gerny, troisième avec Korsgaards Toledo*IFCE (70,527%), son nouveau cheval. Grade III, Rebecca Hart a dominé les débats en selle sur Floratina (79,807%), six points devant la jeune Française Chiara Zenati, seconde avec Swing Royal*IFCE (73,727%). Et en Grade IV, Kate Shoemaker a obtenu la victoire avec Vianne (78,385%), devant la star néerlandaise Sanne Voets, deuxième avec Demantur RS2 (76,21%). Les Français Vladimir Vinchon, José Letartre et Alexia Pittier ont fini troisième sur Pégase Mayenne (72,72%), septième avec Hamilton (67,795%) et huitième sur Sultan 768 (63,9%).

“C’est la première fois que je concours en France, et je dois bien reconnaître que c’est une sacrée expérience!”, s’est réjouie Kate Shoemaker. “Les Jeux olympiques et paralympiques se courront dans quelques semaines à quelques kilomètres de là: c’était très particulier pour moi! Ce concours faisait presque office de test event, et le site est bluffant! Tout a été organisé afin que nous nous sentions en configuration paralympique, et Fontainebleau constituait une excellente préparation pour Paris 2024. Bien sûr, nous ne savons pas encore qui sera de la partie cet été – le chemin est encore long avant les sélections américaines, en juin – mais je considère le Printemps des sports équestres comme une étape importante. Vianne est une jument née aux Etats-Unis et c’est une fierté particulière, pour une cavalière américaine, de pouvoir monter un cheval issu de l’élevage américain. C’est la première fois que cela m’arrive, d’ailleurs. Je parle d’une jument, mais son comportement n’a rien de celui d’une jument (rire): rien ne l’ennuie jamais. J’adore la monter, parce qu’elle me facilite absolument la tâche et que rend tout tellement fun. Nous évoluons ensemble depuis janvier seulement, et ce n’est que notre deuxième compétition. Vianne n’a que huit ans, ce qui est vraiment très excitant pour la suite.”

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