“Un titre de champion de France ne change pas tout mais aide à avancer”, David Giffon

Avec quelles ambitions abordez-vous le Printemps des sports équestres, où vous concourez dans le championnat de Pro Élite ainsi que dans les CSI 2* et YH-1*? ?

Je concours dans le label 2* avec deux chevaux en formation, Eight Wonder XXX Z et Élan du Puits, dont j’ai fait l’acquisition durant l’hiver. Je les prépare afin qu’ils puissent accéder à des épreuves importantes dans le futur. Pour l’heure, je prends le temps d’apprendre à les connaître. Sur les quatre chevaux présents à Fontainebleau, trois sont en formation, puisque je monte aussi un cheval de sept ans, Mr Salvador JJ, dans les épreuves internationales réservées aux Jeunes Chevaux. Enfin, j’ai engagé Harold TS, que je connais bien, dans le championnat de France Pro Élite. J’aurais voulu prendre le départ de ce championnat avec Amant (du Château, vainqueur du Critérium Pro 1 l’an passé, ndlr), mais il est pour l’heure en convalescence. Harold prend le relais en attendant. L’objectif pour lui et moi sera surtout d’engranger de l’expérience à ce niveau, même si Harold est tout à fait capable de signer une bonne performance. Ce sera tout de même un peu différent de l’année dernière, puisqu’en 2023, je savais que j’avais une réelle chance de m’imposer avec Amant. Cette fois, c’est moins sûr. 

Pourquoi avez-vous décidé de passer le cap de vous engager dans le championnat Pro Élite cette année ? 

Tant Amant qu’Harold ont pris part à de nombreuses épreuves à 1,50m et passé un cap. Ils ont tous deux évolué à ce niveau la saison dernière, le moment était donc venu.

Comment aviez-vous vécu votre titre de champion de France Pro 1 l’an passé ? 

Bien sûr, les championnats sont très aléatoires, tout peut arriver. Parfois, nous réalisons une saison superbe et tout s’écroule la semaine du championnat. Il faut que toutes les planètes soient alignées et que tout aille bien. La sensation de s’imposer est superbe, c’est un moment qui reste gravé. J’ai vécu une expérience à part et il est toujours agréable de remporter un championnat couru par plus de cent couples. La concurrence était vraiment rude l’an passé, mais un peu moins de monde est engagé cette année. 

Ce titre a-t-il changé quelque chose dans votre carrière ? 

Bien sûr, cela m’a ouvert des portes. L’an passé, j’ai été accepté dans tous les concours que j’ai demandé. J’ai notamment pu concourir au CSI 5*-W de Lyon, ce qui est génial et donne envie d’y participer chaque année. Pouvoir y goûter donne en tout cas envie de travailler et de trouver des chevaux pour y parvenir. En bref, ce titre ne change pas tout mais aide à avancer. 

Votre structure de Baneins, dans l’Ain, tourne autour du commerce, n’est-ce pas ?

Absolument, je fais essentiellement du commerce. Il n’y a plus qu’un ou deux propriétaire saux écuries, qui sont plutôt des amis d’ailleurs, mais je ne fais plus d’enseignement. Je travaille avec des investisseurs pour le commerce et tous les chevaux que je monte sont à vendre. 

Comment se porte votre champion de France Amant du Château*GFE, absent des terrains de compétition depuis novembre et le CSI 5*-W de Lyon ? 

Il devrait recommencer à sauter quelques semaines et la compétition d’ici fin juin.