Cédric Hurel savoure sa médaille d’or dans le championnat de France Pro Élite de Fontainebleau

Après une finale manquée l’an passé, en raison d’une désobéissance liée à l’émotivité de son bai Fantasio Floreval, Cédric Hurel a relevé la tête de la plus belle des manière en devenant le champion de France Pro Élite 2024. Associé à son fidèle hongre, le Francilien a signé un championnat impeccable. Sans la moindre faute au compteur avec Kinmar Agalux, une jument qu’il n’avait encore jamais monté en compétition, Simon Delestre a décroché l’argent, devançant Alix Ragot avec KS Carat, un hongre anciennement monté par le Brésilien Yuri Mansur.  



Voilà une médaille d’or qui a un agréable goût de revanche. Aujourd’hui dans le championnat de France Pro Élite de Fontainebleau, Cédric Hurel a été le meilleur, décrochant enfin ce qui lui avait filé des mains en 2023. “L’an passé, j’étais bien parti, avant qu’il ne m’arrive une petite mésaventure. On peut donc considérer ce titre comme une revanche”, a confirmé le nouveau champion de France Pro Élite. Il y a douze mois, lors de la deuxième édition du Printemps des sports équestres, le Francilien avait en effet vu ses rêves de podium s’envoler lorsque son bai Fantasio Floreval Z s’était bloqué à l’abord de l’oxer n°8. “Pour cette édition, j’avais à cœur de pouvoir monter sur le podium et rectifier le tir. J’ai monté la Chasse comme une belle épreuve de vitesse et la finale comme un Grand Prix 4* en deux manches. En réalité, je n’ai pas vraiment pensé à l’année dernière, j’espérais simplement parvenir à monter sur le podium”, a exposé le cavalier de cinquante ans installé à Gambais. Septième après la Chasse hier, le duo a pu grimper les six places qui le séparaient du sacre grâce à un remarquable double zéro sur les parcours imaginés par Xavier Trouilhet. Pour son fidèle bai par Florian de la Vie et avec une mère par Clinton, devenir champion de France Pro Élite n’était initialement pas au programme. Pour cause, après avoir fait ses débuts avec Cédric Hurel, il a seulement été acquis par son cavalier à neuf ans, afin de courir dans des épreuves jusqu’à 1,30m avec son épouse. “Il s’est avéré bien meilleur semaine après semaine, jusqu’à concourir à haut niveau. Fantasio est très attachant et donne toujours son maximum. Il est tellement respectueux qu’il a parfois peur de beaucoup de choses. Il repère tout, ce qui peut être un peu compliqué au paddock, mais tout le monde l’a bien compris depuis le temps. Pour cette raison, je saute très peu à l’échauffement”. Grâce à leur titre, le duo de champions de France devrait avoir un accès facilité à plusieurs 5* français, dont ceux de Lyon et La Baule. Un niveau auquel ils se sont déjà confrontés puisqu’ils évoluent en 5* depuis 2021. Plusieurs fois sélectionné pour représenter l’équipe de France en seconde division, la paire a aussi participé à la victoire tricolore dans la Coupe des nations CSIO 3* de la série européenne, en 2023, au Deauville Sotheby's International Realty, avant de ravir le Grand Prix. 

Le cru 2024 du championnat de France Pro Élite.

Le cru 2024 du championnat de France Pro Élite.

© PSV/Morel



Le pari osé mais payant de Simon Delestre

Simon Delestre a osé un pari finalement payant dans ce championnat de France Pro Élite. Pour cause, le Lorrain avait engagé Kinmar Agalux, une formidable jument irlandaise de douze ans avec laquelle il n’avait encore… jamais concouru ! Minuscule mais combien généreuse et efficace, l’alezane est d’ordinaire montée au plus haut niveau par la Thaïlandaise Janakabhorn Karunayadhaj. Celle-ci s’étant cassé le pied dans une chute ayant malheureusement entraîné la mort de Maxwin All Pleasure Hero, la cavalière de vingt-six ans a confié les rênes de sa jument au numéro sept mondial. “J’ai monté cette jument pour la première fois en piste hier. Elle a déjà de l’expérience, mais compte-tenu de sa blessure, sa cavalière m’a demandé de la monter en attendant les Jeux olympiques, pour lesquels elles sont potentiellement qualifiées. Il s’agit d’une jument formidable et sa cavalière m’avait donné tous les boutons. Étant donné qu’elle est déferrée, elle ne concourra pas sur l’herbe. Pour le reste, j’adapterai mon programme en fonction de mes autres chevaux. Comme les trois qui sont présents ici, elle ira à Windsor la semaine prochaine”, a dévoilé l’ancien numéro un mondial.
Seulement vingt-neuvième hier après la Chasse, Alix Ragot est remonté en flèche aujourd’hui grâce à son double zéro, les écarts étant infimes dans le peloton de tête. Sur le gris KS Carat, nommé Qh Sole Mio Santo Antonio dans la base de donnée de la Fédération équestre internationale (FEI) depuis son passage chez le Brésilien Yuri Mansur, le Tricolore décroche ainsi le bronze. “Ce cheval n’est pas arrivé il y a très longtemps chez moi, quelques mois seulement. Je mise beaucoup sur lui et il prouve aujourd’hui qu’il est à la hauteur de tous les objectifs que j’espère atteindre avec cette saison. Nous en avons fait l’acquisition l’an passé, durant les ventes Fences du Longines Deauville Classic. Mon objectif avec lui est d’atteindre les 5* et quelques Coupes des nations cette année”, a affirmé le trentenaire.  

Touchant l’or du bout des doigts, Pierre-Marie Friant et son alezan Urdy d’Astrée, découverts par le grand public après leur troisième place dans le Grand Prix du CSIO 5* de La Baule en 2022, ont finalement conclu en cinquième position après une faute dans le dernier acte. Vainqueurs de la Chasse hier, Harold Boisset et T’Obetty du Domaine ont terminé au pied du podium, pénalisés d’une faute sur l’entrée du double n°8 en première manche et crédités d’un sans-faute ensuite. Médaillés de bronze en 2022, Philippe Leoni et Miss Marie van’t Winnehof ont cette fois pris la sixième place du championnat. Le couple venu du Sud a laissé le n°12 de l’acte un à terre malgré deux manches réussies. 

Le classement complet

Les résultats de l’épreuve



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