“Une petite structure peut difficilement se permettre d’offrir une saillie pour une achetée”, Julien Blot (2/2)
Avec plus de 23 000 juments de selle saillies en 2023, dont 11 700 inscrites au stud-book Selle Français, la vente de semence d’étalons représente un très gros marché. Les étalonniers s’y livrent une concurrence féroce, à grand renfort de communication et d’incitations commerciales. Face aux grands opérateurs, ceux que l’on peut qualifier de petits ou moyens acteurs se sentent parfois désemparés. Comment faire pour attirer l’attention des éleveurs au sujet d’un mâle aux qualités pourtant reconnues? Quels moyens les challengers peuvent-ils mettre en œuvre? Ont-ils d’autres choix que de s’adosser à plus “grand” qu’eux?
La première partie de cet article, paru dans le Hors-série élevage de GRANDPRIX, est parue hier sur GRANDPRIX.infoAu haras Numénor, situé au sud-ouest de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain, Julien Blot a adopté la stratégie consistant à s’adosser aux grands étalonniers. Depuis 2016, sa station d’insémination accueille chaque saison des sires du GFE et de France Étalons. “Nous représentons pour eux une porte d’entrée vers une clientèle”, explique-t-il. “Nous nous permettons de refuser un étalon sur deux. Cela concerne notamment les individus génétiquement intéressants mais difficiles à commercialiser. Il arrive ég...