“J’espère que nous pourrons continuer à améliorer les conditions de travail des grooms”, John Madden

L’Association internationale des grooms a annoncé cette semaine la nomination de John Madden au titre de président de son conseil d’administration non exécutif. Grand marchand américain, indissociable des succès de son épouse, la double championne olympique Beezie Madden, l’ancien premier vice-président de la Fédération équestre internationale entend œuvrer à l’amélioration des conditions de travail des grooms, à différents égards.



L’Association internationale des grooms (IGA) se félicite de compter dans les rangs de ses dirigeants John Madden, nommé président de son conseil d’administration non exécutif. “John Madden est une personnalité éminente dans le monde équestre international. Après avoir débuté sa carrière comme groom au service de cavaliers de hunter et de saut d’obstacles, puis occupé un poste d’entraîneur adjoint, il a fondé en 1984 la société John Madden Sales Inc. et formé de nombreux cavaliers et chevaux qui ont gagné des championnats. En outre, il a occupé plusieurs fonctions au sein de la Fédération équestre des États-Unis (USEF) et a été premier vice-président et président du comité de saut d’obstacles de la Fédération équestre internationale (FEI). Il est marié à la légendaire cavalière américaine Beezie Madden, qu’il considère comme la meilleure personne pour les chevaux et la meilleure personne en général qu’il connaisse”, introduit l’IGA dans un communiqué publié cette semaine.

L’Association internationale des grooms est l’organisation représentative des grooms au sein des instances de la FEI. Fondée en 2022, avec la signature d’un protocole d’accord avec la FEI, l’IGA est la seule association professionnelle officiellement reconnue pour les grooms travaillant dans le sport équestre international. “Je suis très heureuse d’accueillir John Madden en tant que président de notre conseil d’administration. Il apporte une telle richesse de connaissances et d’expérience, et a toujours reconnu le besoin vital pour les sports équestres internationaux d’être davantage tournés vers l’avenir et ouverts au changement”, salue Lucy Katan, directrice exécutive de l’IGA. “Alors que l’IGA entre dans sa troisième année, je pense que cette nomination est un signal important de notre croissance et montre que la voix des grooms internationaux est prise au sérieux au plus haut niveau. Le fait qu’une personnalité aussi respectée se tienne à nos côtés pour représenter les grooms est un autre grand pas en avant pour favoriser un développement positif de l’activité des grooms exerçant dans des événements de la FEI dans le monde entier.”

Naturellement, John Madden se réjouit de ce nouvel engagement: “J’ai commencé à pratiquer ce sport par amour des chevaux, comme la plupart des grooms que je rencontre et avec lesquels je travaille. Ce sport et les chevaux exigent beaucoup de nous tous, et nos grooms méritent une organisation forte qui veille à leurs intérêts. En fin de compte, tout ce que nous faisons pour améliorer les conditions et la formation de nos grooms améliore la vie de nos chevaux, ce qui est, de l’avis de tous les cavaliers, un objectif admirable. Je suis honoré de présider l’Association internationale des grooms et de travailler avec Lucy Katan et ses associés à la poursuite de leur mission.”



“Les grooms méritent qu’une organisation forte comme l’IGA veille à leurs intérêts”, John Madden

Qu’est-ce qui vous a amené à accepter le rôle de président du conseil d’administration de l’Association internationale des grooms?

J’ai commencé dans ce secteur en tant que groom. J’aimais les chevaux et j’aimais les défis de notre sport, ce qui m’a amené à construire mon avenir et mon entreprise autour de ces deux éléments. L’un de mes objectifs initiaux était de faire du grooming, alors considéré comme un job, une activité professionnelle à part entière. Je suis convaincu que ce sport n’existerait pas sans le travail acharné et les soins diligents des grooms, et cela ne doit pas être négligé. Ils méritent qu’une organisation forte comme l’IGA veille à leurs intérêts.

Selon vous, qu’est-ce qui fait un bon groom?

 Tout d’abord, il faut aimer les chevaux. Il n’y a aucun moyen de durer dans ce sport sans cet amour. C’est ce qui vous pousse à continuer les jours difficiles. La deuxième qualité la plus importante est la soif de connaissances, un véritable désir de continuer à apprendre et à s’améliorer. Clark Shipley, qui a été groom pour nous pendant des décennies, avant de décéder d’un cancer en 2020, avait l’habitude de parler de tout ce qu’il avait appris sur la route en gardant simplement les yeux ouverts. Il avait beaucoup d’expérience, mais ce qui faisait de lui un grand groom est qu’il ne pensait jamais tout savoir. Il voulait continuer à apprendre, à progresser. Et il avait un grand sens de l’humour, ce qui est également important lors des journées longues et difficiles.

Selon vous, qu’est-ce qui doit changer pour les grooms travaillant dans l’univers des sports équestres internationaux?

D’après mon expérience, les grooms se soucient tellement de leurs chevaux qu’ils finissent souvent par se martyriser eux-mêmes pour les soigner. Dans mon écurie, j’ai édicté une règle stricte: pas de martyrs. Les grooms ont besoin d’horaires raisonnables, de jours de congé, d’une équipe qui les entoure et qui est prête à les aider lorsqu’ils ont trop à faire, de soins de santé, d’un salaire décent et de la possibilité d’épargner pour l’avenir. Ils ont besoin d’un environnement qui soit mis en place pour le bien des chevaux et de toute l’équipe qui les entoure. Je pense que la plupart des cavaliers et des propriétaires seraient d’accord pour dire qu’ils veulent la même chose, mais les exigences du sport et les besoins des chevaux amènent souvent les gens à nourrir des attentes déraisonnables. J’espère que nous pourrons continuer à améliorer les conditions des grooms en termes d’horaires et de conditions de travail, afin que les meilleurs d’entre eux puissent rester dans ce secteur sans s’épuiser.