“Je continuerai à concourir en complet et en jumping tant que je prendrai du plaisir ainsi”, Michael Jung (1/2)

Tel le bon vin, Michael Jung se bonifie avec le temps. Moins invincible que par le passé, l’empereur allemand, dont la dernière grande médaille individuelle remonte à 2019, n’en sera pas moins l’un des grands favoris aux Jeux olympiques de Paris 2024. Associé à son crack Fischer Chipmunk, privé de podium aux JO de Tokyo en 2021 en raison d’une faute sur un obstacle frangible et éliminé surprise du cross aux championnats d’Europe du Pin-au-Haras l’été dernier, le jeune quadragénaire tentera de devenir le premier cavalier à décrocher un troisième titre olympique individuel en concours complet. À plus long terme, le jeune père de famille, plus ouvert qu’à ses débuts, rêve d’intégrer la prestigieuse Mannschaft de jumping, discipline qui lui procure tout autant de plaisir et dans laquelle il ne cesse de progresser. Rencontre avec un homme ambitieux, modeste et résolu.



Comment vous sentez-vous ces temps-ci? Plutôt bien, je dois dire. J’ai consacré mon début d’année au saut d’obstacles. Mes chevaux sont en forme. Mon premier grand rendez-vous de l’année a été le Jumping international de Bordeaux. J’y ai pris du plaisir, notamment lors du cross indoor, qui s’est disputé dans une ambiance de folie (et dont Michael a pris la deuxième place, ndlr). Ignatz H (Bad-Wü, Inliner x Ca­rolus II) a été fantastique tout au long du parcours. À neuf ans, il apprend encore son métier, mais il m’a procuré un super sentiment. Il appartient à mon épouse (Faye Füllgraebe-Jung, qui l’a mont&eacut...

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