Julien Épaillard et Donatello d’Auge ajoutent une vingt-et-unième victoire internationale à leur collection
Julien Épaillard et son produit maison Donatello d’Auge n’en finissent plus de collectionner les succès. Aujourd’hui à Mâcon, face au château de Chaintré, le Normand et son Selle Français de onze ans ont remporté leur vingt-et-unième épreuve internationale, supplantant ni plus ni moins que les vice-champions du monde en titre.
Alors que son ancienne partenaire Caracole de la Roque brillait du côté de la somptueuse Piazza di Siena, remportant le Grand Prix du CSIO 5* de Rome avec l’Américain Karl Cook, Julien Épaillard a fait parler de lui en Bourgogne-Franche-Comté. La fusée normande n’allait tout de même pas quitter le CSI 4* de Mâcon sans une troisième victoire… Lauréat des épreuves majeures du jeudi et samedi avec Cancun Torel Z, le numéro un français a une nouvelle fois mené le tour d’honneur aujourd’hui en remportant le Grand Prix avec Donatello d’Auge. “Je retrouve mon cheval, que j’avais senti un tout petit peu moins bien après le CSI 5* de Fontainebleau, où il avait écopé de quatre points dans le Grand Prix”, a commenté Julien Épaillard avant de récupérer son trophée. “Il n’était pas super en rentrant, nous avons donc réalisé un contrôle vétérinaire et tout allait bien. Je l’ai emmené au CSI 5* de Windsor, où il a à nouveau commis une faute. Finir deux fois d’affilée à quatre points ne lui ressemble pas. Pendant quinze jours, je l’ai donc mis au champ, sans qu’il ne saute la moindre barre. […] Il semble avoir retrouvé un bon moral et a couru deux petites épreuves et le Grand Prix ici. Je ne savais pas tellement si je l’emmenais à Saint-Tropez mais il semble vraiment en forme. Je suis ravi d’être venu ici et de retrouver mon cheval en pleine forme”. Le duo a aujourd’hui remporté sa vingt-unième épreuve internationale et son neuvième Grand Prix. Des statistiques tout bonnement prodigieuses !
“Quel Homme a été exceptionnel !”, Jérôme Guéry
Le duo vainqueur a laissé sur le carreau quarante-neuf couples, dont quelques cadors, à l’image des vice-champions du monde individuels, Jérôme Guéry et Quel Homme de Hus. Venu courir son premier Grand Prix depuis son retour de blessure, le sublime fils de Quidam de Revel de dix-huit ans s’est montré en grande forme, menant le Belge au deuxième rang. De quoi le conforter dans ses ambitions olympiques… “Quel Homme a été exceptionnel ! Mon plan était qu’il prenne part à son premier Grand Prix ici après sa blessure. Je ne pouvais pas rêver mieux pour une reprise”, s’est réjoui le représentant du Plat-Pays. “Au barrage, nous savons que mon cheval n’est pas le plus rapide au monde. Julien est quant à lui imbattable face au chronomètre. Dès qu’il signe un sans-faute, il gagne, c’est sans appel ! (Rires) Je voulais essayer de ne pas traîner pour jouer la deuxième place. Il y a eu peu de double zéros car tout le monde a essayé de courir derrière Julien, ce qui est une erreur. J’ai déjà essayé beaucoup de fois, et ça n’a jamais fonctionné ! (Rires)Je visais donc le deuxième rang, aussi pour que mon cheval prépare à nouveau des barrages. Il s’agissait d’un concours de préparation sur du haut niveau, donc je suis très heureux que nous figurions à cette place du classement”.
Mégane Moissonnier et Marie Pellegrin se font une place au soleil
Terminant à trois secondes de la tête, le duo belge a tout de même devancé de presque sept secondes (!) l’Allemande Pia Reich et PB Loewenherz, auteurs d’un solide double zéro.
Presque locales de l’étape, Mégane Moissonnier et Marie Pellegrin ont réussi à se faire une place au barrage, respectivement sur Bracadabra et Deuxcatsix d’Egelfin. Avec un chronomètre qui aurait pu la mener à la deuxième place, la première a toutefois été rétrogradée au cinquième rang après une faute sur l’ultime oxer. La réserviste des Jeux équestres mondiaux de Lexington, en 2010, a laissé à terre le même obstacle, de même que le vertical n°1.
Venu de Haute-Savoie, Mark McAuley a terminé au pied du podium avec sa très convaincante grise Destinée de Vains, seulement pénalisée sur le premier élément du double au barrage.
Le tracé initial imaginé par Cédric Longis a donné lieu à un scénario idéal avec les sept barragistes, qui auraient pu être rejoints par cinq couples, si le temps imparti ne leur avait pas fait du tort. Parmi les recalés pour cause de temps dépassé, le Français Stanislas de Malet a signé un parcours très plaisant avec Zambo M. Numéro huit mondial, Simon Delestre a quant à lui écopé de quatre points sur l’oxer n°10, très fautif, avec la gagneuse Olga van de Kruishoeve.