Nicolas Sers signe un carton plein comme on en fait peu à Gassin
Il y a fort à parier que Nicolas Sers se souviendra longtemps de sa virée au CSI 3* de Gassin. Figurant au-delà du six centième rang mondial, le Corrézien a en effet remporté les trois épreuves auxquelles il a pris part ce week-end avec Eleven de Riverland, dont le Grand Prix aujourd’hui, gagné devant les redoutables Harold Boisset et T’Obetty du Domaine.
À trente-quatre ans, Nicolas Sers a aujourd’hui signé ce qui doit être la plus belle page de sa carrière, à Gassin, dans les infrastructures du Polo Club de Saint-Tropez. Sur le dos d’Eleven de Riverland, un étalon bai par Kannan de dix ans, le Corrézien a en effet été le meilleur des quarante-un cavaliers au départ. Pour l’emporter, il a d’abord dû trouver la clé du sans-faute pour accéder au barrage. Face au chronomètre, lui et son bai sont parvenus à conserver un score vierge en franchissant les cellules d’arrivée en 41“57. Un temps qui leur a même permis de devancer deux as de la vitesse, Harold Boisset et son infatigable gagneuse T’Obetty du Domaine. À dix-sept printemps, la fille de Kashmir van’t Schuttershof qui cumule plus de quatre-vingts victoires internationales, a aujourd’hui dû s’avouer vaincue pour vingt-quatre centièmes de retard. De quoi permettre à Nicolas Sers de mener son quatrième tour d’honneur du week-end, le troisième avec Eleven de Riverland. Pour cause, l’étalon a remporté toutes les épreuves auxquelles il a pris part, soit une 1,40m en deux phases jeudi, une vitesse à 1,50m vendredi, et donc le Grand Prix. Un carton plein comme on en fait rarement !
Parmi un bon tir groupé de Tricolores, l’Espagnol Alberto Marquez Galobardes a tout de même réussi à se faire une place sur le podium grâce à Ucello Massuère, l’étalon Selle français avec lequel il a notamment pris part aux Européens Longines de Riesenbeck, en 2021. À nouveau pour la France, Philippe Rozier et Antoine Ermann ont complété le Top 5. Champion olympique par équipes, le directeur sportif de l’événement a commis une faute au barrage sur le puissant Le Coultre de Muze, un sublime fils de Presley Boy propriété de Christian Baillet. Installé au sein des écuries toulousaines Chev’El, Antoine Ermann a lui aussi quitté le barrage avec une barre à terre sur Floyd des Près. Deuxième du Grand Prix 5* de Fontainebleau avec Croqsel de Blaignac récemment, Aurélien Leroy a manqué le parcours réduit de peu, bouclant le tour initial avec un seul point de temps sur Vendôme d’Ick.