Demain, Michel Guiot sera réélu sans surprise à la présidence de la Société hippique française
Michel Guiot va conserver la présidence de la Société hippique française au terme de l’assemblée générale élective qui se tiendra demain matin à Paris. Élu début 2021 après la démission d’Yves Chauvin pour raisons personnelles, le vétérinaire, éleveur, sous l’affixe de Talma, et étalonnier, associé au sein de France Étalons, présente la seule liste en lice pour renouveler le conseil d’administration. Celui-ci ne comptera plus que vingt-quatre membres, contre trente-deux jusqu’à présent.
L’année 2024 est une année élective pour la Société hippique française, dont l’assemblée générale est prévue demain matin à 10h30 à Paris. Ainsi, vingt-quatre membres, contre trente-deux précédemment, siègeront au conseil d’administration de la SHF pour quatre ans. Parmi eux, il y aura douze administrateurs élus ou désignés: huit représentants des organismes de sélection, autrement dit des associations nationales de race, et quatre représentants des associations représentatives d’éleveurs. Et il y aura douze administrateurs élus par le collège des membres qualifiés. Michel Guiot, élu président de la SHF début 2021 après la démission d’Yves Chauvin pour raisons personnelles, présente la seule liste en lice.
Aux côtés du vétérinaire belge, à la tête du haras de Talma et de France Étalons, en partenariat avec son confrère Denis Hubert, on retrouve Julien Bellet, de l’élevage de la Mouche, Yann Carbonnet, président de l’Association française du commerce des équidés, Thomas Carlile, cavalier de haut niveau en concours complet et recordman du nombre de titres et podiums à la Grande Semaine de l’élevage de Pompadour, Eliott Deuquet, jeune cavalier et organisateur de concours, issu d’une grande famille ayant fondé le haras de Bel Air et l’élevage Nantuel, Béatrice Drigeard, éleveuse sous l’affixe de la Mûre et inséminatrice, Nicolas Foessel, fiscaliste et juriste passionné d’élevage, Laetitia Mailly, de l’élevage du Gué et cavalière reconnue pour son “équitation vertueuse et respectueuse du bien-être des chevaux”, Renaud Rahard, passionné multi-disciplines “faisant preuve de beaucoup de recul et d’objectivité dans son analyse de la filière”, Gérard Rameix, fidèle trésorier de la SHF, Julien Renault, cavalier labellisé de jeunes chevaux, et Jacqueline Riondé, férue d’endurance, qui a “mis sa force de caractère, sa détermination et son esprit de synthèse au service de la SHF pour la réussite de nombreux chantiers des plus complexes”.
“Nous ne pourrons assurer l’avenir de notre filière que par un travail collectif et mutualisé”, Michel Guiot
Dans sa profession de foi, le président sortant salue une “une SHF relookée et rajeunie, plus accessible, à l’écoute des besoins et des attentes de ses adhérents, que je souhaite, collectivement, continuer à faire évoluer. […] Avec ces nouvelles élections, les nouveaux statuts applicables au 12 avril 2024 entrent dans leur phase opérationnelle. Ce nouveau départ me tient particulièrement à cœur puisqu’il acte, pour l’avenir, la nouvelle orientation de la SHF et nous encourage à poursuivre activement dans cette direction. Dans ma profession de foi de 2021, je dessinais les contours des changements qui ont été initiés et concrétisés grâce à la contribution de tous. Nous avons, ensemble, lancé de nombreux chantiers qui vont s’enrichir et se préciser tout au long des quatre ans à venir.”
Michel Guiot décrit sa vision en trois points. Le premier s’intitule “Une société mère défendant les enjeux de sa filière”: “La mise en conformité de la SHF avec le règlement zootechnique européen – le RZUE – nous a permis d’ouvrir notre périmètre, au-delà des chevaux de sport, à ceux de loisirs. Les races dites orphelines vont pouvoir, si elles le souhaitent, intégrer la SHF et faire bénéficier leurs éleveurs de ses services. Notre rôle d’organisme en charge du contrôle de performance au service de la filière a été légitimé par l’obtention d’un agrément ministériel. Nous avons su retrouver la confiance de nos financeurs, dont le précieux soutien donne à la SHF les moyens d’être moderne, efficiente et proactive. Nous avons désormais pleinement investi notre rôle de porte-parole et de défenseur des intérêts de nos professionnels dans le cadre réglementaire, auprès de notre ministère de tutelle, le MASA, ainsi qu’auprès des différentes instances dont relève l’élevage équin. La SHF est identifiée aujourd’hui comme un représentant essentiel de notre filière capable de défendre les intérêts de ses professionnels et de soutenir toute action en faveur des défis majeurs qui s’ouvrent à eux: l’environnement, la fiscalité, la bientraitance, la formation, l’installation, la transmission, etc. Nous n’oublions pas les éleveurs amateurs auprès desquels nous mettons à disposition expertise, actions de formation et accès au circuit. Nous les encourageons également, lorsque cela correspond à leurs aspirations, à franchir le pas d’un professionnalisme adapté.”
Le deuxième point s’intitule “Un ancrage agricole réaffirmé”: “La filière équine est résolument agricole, nous en avons saisi tous les enjeux, convergents avec ceux des autres filières animales. Nous avons largement œuvré en faveur d’un rapprochement avec les différents acteurs agricoles. Nous portons sans relâche les demandes de notre filière sur ce volet, auprès des politiques, ou lors des grands événements comme le Salon de l’Agriculture. Dans l’intérêt de notre filière, et pour lui construire un avenir solide, nous continuerons à nous approprier cette appartenance agricole. Nous continuerons de porter haut ses couleurs en étroite collaboration avec les autres filières, la Chambre d’Agriculture et les instances concernées.”
Et le troisième est titré “Une filière unie, au contact de ses acteurs, renforcée par la recherche de synergies et un travail collectif”: “Je l’avais déjà largement mis en avant lors de ma dernière profession de foi: nous ne pourrons assurer l’avenir de notre filière que par un travail collectif et mutualisé, à tous les niveaux. Nous avons œuvré en faveur d’un rapprochement avec l’ensemble des maisons-mères, fédérations et institutions de notre filière. Nous travaillons désormais quotidiennement aux côtés de l’ensemble des secteurs de la filière équine sur nos enjeux communs. La SHF doit se rapprocher de ses adhérents et de ses acteurs. Dans cette optique, de nouvelles commissions, réunies et concertées régulièrement, ont été créés ou remises en service. Nous nous efforçons d’être présents, sur le terrain et à vos côtés, lors des différents événements (finales, CIR, manifestations), afin de recueillir vos observations et remarques, et vous associer à l’évolution de nos différents circuits. La SHF a été présente dans les régions, à travers son soutien en moyens humains, financiers et matériels, et par l’organisation dans les territoires de réunions d’information et de formations des professionnels. Cette proximité de l’ensemble des composantes de la filière équine doit se poursuivre et s’amplifier, la SHF doit rester l’un des éléments moteurs de la structuration de l’élevage équin en région et d’une synergie et dynamique nationale.”