La France part sur des bases idéales à Rotterdam, où les parcours sans pénalité pleuvent
L’Allemagne et les États-Unis en restent là malgré un faible score de quatre points. Au terme de la première manche de l’étape de la Ligue des nations Longines de Rotterdam, les huit meilleures équipes poursuivront en effet l’épreuve, qui n’a vu que bien trop peu de barres tomber. Au terme d’une première manche manifestement trop simple, la France, le Brésil, la Suède et la Grande-Bretagne affichent toujours un score vierge.
Face à une liste de départ de rêve, les promesses sont grandes pour la Ligue des nations Longines de Rotterdam. Aux Pays-Bas, les chefs d’équipes de dix des plus grandes nations au monde sont venus chercher des confirmations en vue des sélections pour les Jeux olympiques de Paris 2024, dont les épreuves équestres débuteront dans un peu plus d’un mois. Au terme d’une première manche trop peu sélective, vingt-cinq des trente-neuf couples au départ ont en effet signé un parcours parfait sur le tracé imaginé par les Néerlandais Quintin Maertens, Louis Konickx et le Canadien Peter Grant. Cela représente soixante-quatre pour-cents de scores vierges, ce qui n’est pas réellement digne d’une telle épreuve.
Quatre nations ont donc bouclé l’acte un avec un score vierge, tandis que la Belgique et les Pays-Bas affichent pour l’heure un point de temps dépassé. Quatre drapeaux ont conclu ce premier rendez-vous avec quatre points et ont dû être départagées par le temps. Une fois les chronomètres de ses trois meilleurs couples ajoutés, l’Allemagne manquera donc la deuxième manche réservée aux huit meilleures équipes pour… un peu moins d’une seconde ! Il en sera de même pour les États-Unis, encore un peu moins rapides, et pour qui la pilule sera également dure à avaler.
Pour la France, ce premier round a été une formalité puisque les quatre couples choisis par Henk Nooren ont été impeccables. Parti en ouvreur, Julien Épaillard a signé un excellent parcours sur son produit maison Donatello d’Auge, bien qu’un peu chanceux sur l’ultime oxer. Olivier Perreau et Dorai d’Aiguilly*GL Events ont eux aussi été convaincants, tandis que Simon Delestre a tiré le meilleur parti de I Amelusina R 51, remplaçant de choix pour Cayman Jolly Jumper, parti en clinique pour passer quelques examens. Particulièrement respectueux, le fils de Dexter R a produit quelques gros sauts mais a pu compter sur l’expérience du Lorrain pour le mener sans pénalité jusqu’à la ligne d’arrivée. Pour ce faire, le duo a même enlevé une foulée dans la ligne qui suivait la rivière, ce que très peu de duos ont osé. Enfin, bien que ses coéquipiers aient pavé la route jusqu’en deuxième manche, Kevin Staut a pris le départ avec Scuderia 1918 Viking d’la Rousserie, qui a usé de son agilité pour se sortir de quelques situations un peu délicates et arracher un sans-faute. Henk Nooren a donc dû trancher entre quatre scores vierges, et c’est finalement Olivier Perreau qui suivra l’épreuve à pied.
La France est la seule à signer quatre parcours parfaits
Si la France a été la seule à réussir quatre parcours parfaits, la Suède, le Brésil et la Grande-Bretagne poursuivront aussi l’épreuve avec un score vierge, grâce au drop-score, qui est devenu une spécificité de la première manche. Comptant sur ce qui pourrait certainement être leur équipe olympique, les Scandinaves ont vu de magnifiques prestations des multimédaillés Henrik von Eckermann, Peder Fredricson et Rolf-Göran Bengtsson, respectivement sur King Edward, Catch Me Not S, ainsi que Zuccero HV, qui marquent encore des points en vue de Versailles. Côté brésilien, Pedro Veniss a préféré économiser Nimrod de Muze*Imperio Egipcio après les trois prestations impeccables de ses compatriotes, dont celle de Luciana Diniz et Vertigo du Désert, de retour juste à temps pour les sélections après quelques mois loin des radars. Casant lui aussi six foulées après la rivière, Rodrigo Pessoa a confirmé le retour en forme de Major Tom, né Nielsdaka van de Rhamdia Hoeve. Côté britannique, outre les démonstrations du champion olympique Ben Maher sur son joyau Point Break et de Joseph Stockdale associé à Equine America Cacharel, on notera le passage de postérieurs exagéré de Romeo 88, monté par le jeune Harry Charles.
Si deux places dans la sélection olympique suisse semblent – sauf cataclysme – promises à Martin Fuche et Steve Guerdat, les Helvètes engagés aujourd’hui ont encore tout à prouver. Malheureusement pour Janika Sprunger, le test a tourné au cauchemar en raison d’un refus de la pourtant fiable Orelie sur le vertical numéro cinq. Pour l’épouse du numéro un mondial, la cavalcade dans les jardins du château de Versailles semble s’éloigner…
Dans le round two, espérons que l’enjeu du circuit de la Fédération équestre internationale (FEI) et la pression des sélections olympiques apporte un peu plus de piquant. Pour rappel, seuls trois couples par nation s’élanceront. Ceux-ci seront choisis par les chefs d’équipes et tous leurs scores compteront, ce qui ne laissera pas le droit à l’erreur.
La liste de départ de l’étape de la Ligue des nations Longines
