Le Grand Prix d’Aix-la-Chapelle, ou la malédiction française

“Mythique”, “Prestigieux”, “Incontournable”. Les adjectifs élogieux ne manquent pas pour décrire le CHIO d’Aix-la-Chapelle, événement annuel incontournable pour les amoureux de sports équestres. Organisé en clôture de ce concours à l’éclat inégalé, le Grand Prix d’Aix-la-Chapelle accueille chaque année les meilleurs cavaliers de saut d’obstacles de la planète. Dans ce théâtre centenaire où chaque pièce est rythmée par de nouveaux exploits sportifs, seul un cavalier français a réussi à s’imposer : Marcel Rozier, en 1971. Cinquante-trois ans plus tard, quelle trace ont laissé les Tricolores dans le Grand Prix aixois? Retour sur un riche chapitre de l’histoire du saut d’obstacles français.



Dimanche 4 juillet 1971. Dans le Grand Prix d’Aix-la-Chapelle, Marcel Rozier, trente-cinq ans, “inscrit à son palmarès la plus belle victoire de sa jeune et déjà riche carrière”, peut-on lire dans les colonnes du journal Le Monde. “J’ai le souvenir que nous étions quarante-cinq partants”, se souvient le cavalier, aujourd’hui octogénaire. “Le parcours des deux premières manches était très long, et il y avait 40,000 personnes en tribune. Vous vous rendez compte?!” Sans-faute à deux reprises avec son alezan Sans Souci, le futur champion olympique par équipes rejoint l’Américain Neal Shapiro et l’Italien Graziano Mancinelli dans ...

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