Julien Épaillard, Simon Delestre, Kevin Staut et Olivier Perreau sont en route pour Versailles
Henk Nooren et l’encadrement technique de la Fédération française d’équitation (FFE) ont révélé les noms des couples qui représenteront la France aux Jeux olympiques de Paris 2024. Sans grande surprise, Julien Épaillard, Simon Delestre, Kevin Staut et Olivier Perreau composent l’équipe avec Dubaï du Cèdre, I Amelusina R 51, Scuderia 1918 Vinking d’la Rousserie et GL Events Dorai d’Aiguilly. En accord avec le Cominté national olympique (CNO), la FFE n’affiche pas de réserviste puisque contrairement aux règlements de dressage et de concours complet, celui du saut d’obstacles permet de faire participer, sur déclaration, n’importe lesquels des quatre couples nommés.
À moins de quatre semaines du début des épreuves équestres olympiques qui se dérouleront à Versailles à partir du 27 juillet, la sélection tricolore pour la discipline du saut d’obstacles est enfin parue. Si parmi les couples figurant sur la liste courte À Cheval pour Paris, ceux qui pouvaient prétendre à coup sûr à une sélection étaient plus ou moins connus, le doute planait encore quant au cheval et au cavalier qui allaient hériter du quatrième ticket. Difficile, en effet, d’imaginer ce que François-Xavier Boudant, inscrit dans la course avec Brazyl du Mezel, aurait pu faire de plus pour mériter sa place au sein de la sélection. Auteur de deux double sans-fautes dans les Coupes des nations de La Baule et d’Aix-la-Chapelle cette année, le couple n’a toutefois participé à aucun championnat, ce qui explique sans doute le choix du sélectionneur. Henk Nooren a finalement tranché en faveur de GL Event Dorai d’Aiguilly et Olivier Perreau, dont la récente expérience en championnat avait été concluante. Le Rhônalpin et la Selle Français de onze ans avaient en effet créé la surprise lors des championnats d’Europe de Milan en septembre 2023, où ils avaient ravi une honorable huitième place individuelle. Quelques semaines plus tard, la paire avait également contribué par un sans-faute à la deuxième place de la France dans la finale de la Coupe des nations Longines de Barcelone. Il s’agit de la première nomination du cavalier de trente-huit ans au sein d’une équipe olympique.
Régulier tout au long de l’année, Julien Épaillard était, lui, quasiment assuré d’avoir sa place au sein de l’équipe. Il sera accompagné à Versailles par sa fille de Baloubet du Rouet, Dubai du Cèdre, gagnante des Grands Prix CSI 5*-W de Lyon et d’Amsterdam, deuxième de la finale de la Coupe du monde Longines à Riyad en avril et monture avec laquelle il a empoché le bronze aux championnats d’Europe à Milan. Le Normand et son entourage ont préféré l’alezane à son autre meilleur cheval, Donatello d’Auge, que le cavalier a réservé à d’autres échéances, dont l’étape de la Ligue des nations Longines de Rotterdam, qu’il a contribué à remporter. À Versailles, l’actuel numéro 5 mondial prendra donc part à sa première olympiade.
Pas de surprise non plus pour Simon Delestre, qui décroche sa quatrième sélection olympique après ceux de Londres en 2012 avec Napoly du Ry, de Rio en 2016, où il avait dû déclarer forfait en raison de la méforme de Hermès Ryan des Hayettes, et de Tokyo en 2021, où il avait contribué, sans toucher une seule barre, à la huitième place de l’équipe de France avec Berlux. Le cavalier comptera cette fois-ci sur I Amelusina R 51, sa première option, Cayman Jolly Jumper, n’étant pas apte à concourir d’ici la fin du mois. L’étalon de onze ans, qui compte dix-neuf parcours à 1,60m à son actif, est celui avec lequel Simon Delestre a participé à la finale de la Coupe des nations de Barcelone et s’est imposé en décembre dernier dans le Grand Prix CSI 5*-W de Riyad.
Troisième et plus expérimenté pilier de cette équipe, le champion olympique par équipes à Rio Kevin Staut sera de la partie avec Scuderia 1918 Viking d’la Rousserie, son partenaire lors des championnats du monde de Herning en 2022, où la France avait ravi une sixième place. Écarté des terrains de compétitions entre mai 2021 et début 2022 en raison d’une blessure, l’alezan de quinze ans n’avait pu prétendre à une sélection pour les Jeux olympiques de Tokyo. Ayant dû observer une seconde période de repos après le CSI 4* de Fontainebleau en mai 2023, le hongre a repris le chemin des concours en début d’année et a récemment contribué par un double sans-faute à la victoire de la France dans l’étape de la Ligue des nations de Rotterdam.
“À Paris, la pression sera grande”, Henk Nooren
“Nous avons choisi les couples les plus expérimentés, car nous savons que la pression sera grande aux Jeux olympiques de Paris. Avec le format à trois couples sans ‘drop score’ (le moins bon score de l’équipe pouvant être annulé dans le format à quatre couples, nldr), nous n’aurons le droit à aucune faute, il faudra être dans le coup dès le premier jour d’épreuve. Nous avons eu un échange lundi lors du Conseil des sélections avec des élus de la FFE et des experts de la discipline. Les discussions ont été très agréables et ils ont validé notre choix de sélection. C’est une bonne chose de voir que tout le monde est d’accord. Notre premier objectif est vraiment de décrocher une médaille par équipes. Nous avons également des couples capables de jouer l’individuel.”, a déclaré le sélectionneur national, Henk Nooren.