Le championnat des foals Zangersheide France a fait son retour à Deauville
Dimanche 7 juillet se tenait au Pôle international du cheval Longines de Deauville le championnat des foals Zangerhseide France. L’événement signait son retour après une année d’interruption, et près d’une cinquantaine de poulains ont été présentés par des éleveurs venus de toute la France. Kept Hope de Mitzrael a remporté les faveurs des juges chez les femelles, tandis qu’Athletix des Flagues s’est imposé chez les mâles.
Avec un peu plus de mille naissances annuelles, la branche française du stud-book Zangersheide confirme sa percée sur le territoire hexagonal. Parfois davantage considéré comme une marque en raison de sa stratégie commerciale dynamique et de son schéma de sélection, ce registre convainc toujours nombre d’éleveurs, et pas seulement amateurs. Grâce à une politique d’ouverture quasi totale, et des actions marketing fortes, le stud-book de la famille Melchior parvient à se frayer un chemin face aux poids lourds du secteur.
Cette ouverture se constate également dans les origines des foals présentés lors du championnat Z France de Deauville, à commencer par celles de la championne des femelles, Kept Hope Mitzrael. Toute première à se présenter devant le jury composé d’Éric Levallois et Hens Meyer, elle est issue du très jeune Kept Secret de l’Amitié, quatre ans cette saison. Ce dernier est lui-même un fils de Kasanova de la Pomme ainsi que de Morfine de Muze, bonne gagnante pour la Norvège, fille de Jeleena de Muze – qui a évolué en CSI 5* avec Lauren Tisbo pour les États-Unis – et petite-fille d’Eureka van het Roosakker, qui a elle aussi concouru en CSI 5*, sous la selle de Maikel van der Vleuten. La grand-mère maternelle de Kept Hope, née chez Emilie Legros et Guillaume Dubot dans l’Eure-et-Loir, n’est autre que Kamelia des Brumes (SF, Robin II Z), qui a notamment donné naissance au très bon partenaire de Luciana Diniz, Vertigo du Désert. Kamelia est également la sœur utérine de Julia des Brumes, grande gagnante internationale avec Ricardo Jurado puis les sœurs Coulter. À Deauville, ce dimanche 7 juillet, Cuma Bella de Will (Cumano), très signée par son père dont elle est l’un des derniers produits, a terminé deuxième de la catégorie des femelles, devant Classy Or Aura d’Aramoon (Comthago VDL), très intéressante et prometteuse pour le sport, ainsi que Geena Wow (Grandorado TN), dont la grand-mère a donné les internationaux Vendôme d’Ick, et Atomic Z, respectivement associés à Aurélien Leroy et Christian Ahlmann. Ce groupe de pouliches était globalement sérieux, avec de vraies belles lignées maternelles aux références internationales, et des modèles plaisants.
Chez les mâles, on a pu noter une plus grande disparité dans les conformations, malgré la qualité génétique intrinsèque de presque tous les sujets. Bernard Le Courtois, bien qu’ayant choisi de cesser son activité d’éleveur, est parvenu à placer les deux poulains qu’il présentait parmi les huit demi-finalistes. Le premier est Caesar Mail, un élégant bai dans le sang qui n’est autre qu’un fils des cracks Catoki et Katchina Mail qui a terminé quatrième. Le second se nomme Caviar Mail. Il s’agit d’un très racé fils de Contagio Z, premier cheval de très haut niveau de Gerrit Nieberg. Il a été croisé à une petite-fille de Katchina Mail nommée...Deauville pour donner Caviar, qui s’est classé cinquième du championnat des mâles dimanche, où Athletix des Flagues s’est imposé. Puissant, osseux, bien sorti, avec une belle locomotion, il rappelle très fortement son père Aganix du Seigneur. Sa grand-mère, Panama du Seigneur, n’est autre que la mère de l’olympique Tic Tac de Ben Maher, mais aussi d’Amour du Seigneur, partenaire d’Alberto Zorzi, et de l’étalon Vivaldi du Seigneur. Son arrière-grand-mère, Mic Mac du Dieu Demon, a quant à elle donné Rexar du Houssoit et Fifty Fifty Semilly, tous deux étalons et bons gagnants internationaux. Prada l’Amaurial (Pegase van het Ruytershof et Alehop des Jenkins (Armitages Boy) ont complété le podium du championnat.