“Décrocher une médaille par équipes récompenserait tout le travail accompli”, Françoise Niclaus

Propriétaire de Diabolo Menthe (SF, Scareface de Mars x Caesar van de Helle), le partenaire de Nicolas Touzaint pour les Jeux olympiques de Paris, avec son amie Edith Mézard, Françoise Niclaus s'apprête à vivre sa première olympiade. À une poignée de jours du début des épreuves, cette femme de l’ombre a accepté de livrer ses impressions.



Comment avez-vous vécu la sélection de Diabolo Menthe avec Nicolas Touzaint pour les Jeux olympiques de Paris ? 

Bien sûr, je suis vraiment contente. Je pensais depuis un moment qu’il était sélectionnable, car depuis l’année dernière, il enchaîne les bons résultats. Nicolas était très confiant grâce à sa régularité et les progrès effectués sur le dressage (le couple s’est placé deuxième à Chatsworth lors du CCIO 4*-S en mai 2023, vainqueur du CCIO 4*-L de Boekelo en octobre 2023, mais aussi cinquième et deuxième en 2024 aux CCI 4*-S de Pompadour et Marbach). Bien sûr, nous avons regretté l’annulation des championnats de France de Vittel après le dressage, où le cheval s’est très bien comporté, mais nous l’avons tout à fait comprise. À cause du mauvais temps, le cross était devenu trop dangereux. Nous savons cependant que le cheval est prêt à montrer ses nombreuses qualités, parce qu’il a mûri et qu’il est devenu très consciencieux. D’ailleurs, le staff fédéral est vraiment satisfait de lui !

Quelle relation avez-vous avec Diabolo Menthe ? 

J’adore vraiment ce cheval, pour lequel j’ai eu un véritable coup de cœur. Malheureusement, à cause de l’éloignement géographique, je ne le vois que rarement. Ce cheval est très attachant, et j’éprouve beaucoup de plaisir à être à ses côtés. Nous l’avons acheté avec Edith Mézard quand il avait sept ans, après sa médaille de bronze aux championnats du monde du Lion d’Angers. D’emblée, nous avons cru en lui, comme Nicolas d’ailleurs. Collégialement, nous avons décidé de le laisser grandir et évoluer. Depuis l’année dernière, il est vraiment fiable au niveau de ses résultats et j’ai vécu une grande satisfaction quand Nicolas m’a annoncé que Diabolo était choisi pour Paris. C’était un superbe moment, dont je me souviendrai avec émotion. Certes, Nicolas a l’habitude des sélections olympiques (il s’agit cette année de sa septième, ndlr), mais pour moi, c’était une première très attendue ! Maintenant, je commence à me projeter et j’espère que l’on va prendre beaucoup de plaisir, et surtout que tout va bien se dérouler, car l’équipe de France semble très compétitive. Nous ferons bien sûr tout pour que les choses se passent du mieux possible.

Êtes-vous particulièrement angoissée quand vous voyez votre cheval en compétition ?

Je reste calme. En fait, je sais que l’inquiétude ne sert à rien et que je ne peux pas agir. Bien sûr, le cross est toujours inquiétant, mais, dans chacune des disciplines, je sais que le cheval a beaucoup progressé. Il est très réconfortant de pouvoir faire totalement confiance à Nicolas, qui a géré de main de maître la progression du couple qu’il forme avec Diabolo. Il le connaît depuis ses années de jeune cheval et sait comment il fonctionne. Il savait quand ce n’était pas le bon moment, qu’il était trop tôt pour franchir une nouvelle étape, et là, il a pensé que tous les feux étaient au vert pour postuler à cette importante et belle échéance. C’est lui a senti que le moment était venu, et nous lui faisons absolument confiance ! 

Ici à Droite, Françoise Niclaus est aux côtés de Henri et Léna Thouvenin.

Ici à Droite, Françoise Niclaus est aux côtés de Henri et Léna Thouvenin.

© Timothée Pequegnot



“Il faudra que toutes les étoiles soient alignées, car en sports équestres, il faut composer avec un animal”

Comment préparez-vous votre venue à Paris ?

Je ne vais pas au stage de préparation olympique en Normandie, ni à l’entraînement que l’équipe a programmé au Lion d’Angers pour le dressage et le saut d’obstacles. Je les rejoindrai directement à Paris pour être à leurs côtés dès la visite vétérinaire. C’est important pour moi d’être présente dès cette étape, pour rentrer aussi dans la compétition. Les quinze jours à venir paraissent longs tellement nous sommes impatients. Nicolas semble l’avoir compris d’ailleurs, car il m’envoie des messages presque tous les jours, et pour l’heure, il me dit que tout se passe au mieux. Le cheval est en forme et l’ambiance est bonne. Je suis cela avec bonheur. 

Quelle relation entretenez-vous avec l’ensemble de l’équipe de Nicolas Touzaint ?

Nous sommes en totale confiance et nous nous entendons tous très bien. Je pense d’ailleurs que c’est fondamental pour permettre à un grand couple d’émerger. Il y a déjà Nicolas, qui est un grand professionnel, mais aussi son oncle, le sélectionneur national Thierry Touzaint, avec toute son expérience et son expertise. Sans oublier la groom, Aure Coulange, qui s’occupe de Diabolo depuis de nombreuses années et le connaît comme personne... Que pourrais-je rêver de mieux ? Tout le monde a vraiment son importance, car il s’agit d’un véritable travail d'équipe.

Que pouvez-vous espérer à Paris ?

Je dirais que nous visons une médaille. Bien entendu, je ne me prononce pas sur la couleur, car elle dépendrait de la performance de nos cavaliers tricolores, mais aussi de celles des autres nations, avec tous les aléas qui peuvent se produire. Mais oui, nous rêverions de décrocher une médaille par équipes, ce serait vraiment fantastique et récompenserait tout le travail accompli. Il faudra que toutes les étoiles soient alignées, car en sports équestres, il faut composer avec un animal, mais nous croyons en cette possibilité. 

L’intégralité des sélections olympiques de concours complet est à retrouver ici

La propriétaire de Diabolo Menthe salue notamment le travail d’Aure Coulange, ici aux côtés de son protégé.

La propriétaire de Diabolo Menthe salue notamment le travail d’Aure Coulange, ici aux côtés de son protégé.

© FFE/PSV



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