Quentin Jabet et Théo Gardies impressionnent aux Mondiaux de Berne, où l’équipe de France se place en embuscade
L’équipe de France de voltige a réussi son entrée aux championnats du monde de Berne, en Suisse, avec un programme Imposé noté à 8,056. Elle a gardé la tête jusqu’au passage du tout dernier collectif, représentant l’Allemagne, qui l’a distancée d’une courte longueur (8,166). Derrière les deux leaders, la Suisse a été évaluée à 7,904. Chez les hommes, ça plane toujours pour Quentin Jabet et Théo Gardies.
L’équipe de France de voltige, vice-championne du monde en titre, est venue à Berne, en Suisse, dans le but de faire encore mieux qu’en 2022 à Herning, au Danemark. Brillant dès le début de l’année, avec les victoires enchaînées de Saumur et de Lier, le collectif tricolore, composé de Zoé da Silva, Ruben Delaunay, Louis Dumont, Théo Gardies, Dorian Terrier et Lambert Leclezio, qui a tout gagné dans ce sport, a convaincu aujourd’hui en prenant la tête de ces Mondiaux sur toutes les notes techniques attribuées. Cependant, Orlof de Condé, longé par Yannick Kersulec, a lui été placé trois et quatrième pour sa première apparition dans l’arène de compétition, ce qui a minoré la note générale du groupe. Le hongre s’est soulagé pendant le passage de Ruben Delaunay, causant un léger flottement dans son enchaînement en cours.
Pour autant, les Allemands, récents vainqueurs du CVIO 4*-W d’Aix-La-Chapelle et qui voltigent sur le dos d’Ecuador 28, ont eux aussi connu quelques situations inconfortables, comme lorsque le cinquième voltigeur a présenté une sortie déséquilibrée. Pour autant, ils ont pris la tête des opérations avec une moyenne de 8,166. Voilà donc la France dans une situation idéale: l’embuscade! Quant aux Suisses, portés par un public très enthousiaste, ils n’ont pas atteint la moyenne de 8 sur le dos d’Acardi van de Capel.
Chez les hommes, après les Imposés d’hier, le programme technique a permis aux athlètes de démontrer à nouveau leur expertise technique et artistique, puisqu’ils ont cette fois présenté des mouvements imposés chorégraphiés à leur gré. Pour la France, Dorian Terrier, associé à son Corazon Gran, longé par l’Allemande Benita Julia Golze, a obtenu une moyenne de 7,123 pour une neuvième place. Quant au vice-champion d’Europe de 2023, Théo Gardies, il a poursuivi sur sa belle lancée, avec un programmé noté à 8,396 sur Sir Sensation, guidé par l’écuyer Sébastien Langlois. Avant-dernier à se présenter, il a laissé place à Quentin Jabet, le favori de ces Mondiaux. À son tour, le champion d’Europe en titre a démontré sa maîtrise en effectuant une démonstration ponctuée de notes techniques et artistiques fluctuant entre 8,867 et 9,254, lui octroyant une première place incontestable. Quant à son Ronaldo 200, longé par l’Allemande Andrea Boe, il a reçu 6,860 et 7,364. Comme hier, l’Allemand Thomas Brüsewitz s’est classé troisième sur William II, longé par Maik Husmann.
“Rare de vivre des championnats du monde dans une structure aussi grandiose”, Jacques Ferrari
Chez les Juniors, à nouveau, la Française Jeanne Braun a tiré son épingle du jeu avec Lagrima, dirigée par la Suissesse Corinne Frei, obtenant une septième place grâce à une bonne moyenne de 8,24 lors de son premier Libre. Sa compatriote Léna Dao Duc Long, associée à Barrington, à la longe de Lisa Dupon, n’a pas non plus démérité, prenant la dixième position avec 8,05.
Jacques Ferrari, sacré champion du monde individuel en 2014 et 2016, s’est réjoui d’avoir déjà assisté à un grand nombre de belles performances. “Il est très rare de vivre des championnats du monde dans une structure aussi grandiose que celle-ci, la voltige étant davantage habituée aux manèges de centres équestre. Ici, une patinoire a été transformée en piste, ce qui fait un peu penser à l’ambiance des Jeux équestres mondiaux de Normandie, où nous avions évolué au Zénith de Caen. Nous bénéficions rarement de tels environnements, si ce n’est en finale de la Coupe du monde. C’est transcendant. Je suis donc ravi de voir l’effort effectué ici, d’autant que les conditions sont très bonnes pour les voltigeurs, les chevaux et les équipes autour. Pour l’instant, le niveau est vraiment très élevé, il n’y a pas eu de souci, et il n’y a pas eu beaucoup de contre-performances. Que demander de plus?”
Est-ce à dire que les concurrents de ces Mondiaux vivent un peu leurs Jeux olympiques à Berne? En tout cas, “Ça promet du très grand sport pour les finales!”, annonce Jacques Ferrari.
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