La France entame timidement les championnats d’Europe Poneys de jumping et de dressage

Les championnats d’Europe Poneys de jumping et de dressage ont débuté aujourd’hui et hier à Opglabbeek, en Belgique. En saut d’obstacles, les Bleuets ont démarré bien timidement, pointant à la sixième place ex æquo avant la finale par équipes en deux manches de demain. En dressage, la France a dû se contenter de la septième place collective.



Alors que le monde équestre s’apprête à vivre de fabuleux moments de sport à Versailles, à l’occasion des Jeux olympiques de Paris 2024, les meilleurs cavaliers européens concourant à poney, âgés de douze et seize ans, vibrent au rythme des reprises de dressage et des parcours de saut d’obstacles depuis mardi et jusqu’à dimanche au parc Sentower d’Opglabbeek, au nord-est de la Belgique. Les championnats d’Europe Poneys se disputent officiellement sous l’égide de la Fédération équestre internationale (FEI) depuis leur édition 1978, organisée au Touquet. En quarante-six ans, ils ont subi de nombreuses évolutions en termes de format, de déroulement et de règlements. Depuis longtemps maintenant, ils se tenaient en une même unité de temps et de lieu pour les trois disciplines olympiques. Pour la première fois cette année, la FEI a attribué l’organisation de ceux de jumping et de dressage à Opglabbeek, en parallèle des Européens Enfants et Juniors de dressage, tandis que les complétistes à poneys sont attendus la semaine prochaine à Westerstede, entre Groningue et Brême, au nord de l’Allemagne. De même, l’an prochain, Le Mans ne recevra que les championnats d’Europe Poneys de saut, avant d’accueillir les disciplines olympiques en 2026, comme en 2023.

Quoi qu’il en soit, ces Européens d’Opglabbeek réunissent les meilleures nations, représentées par des poneys qui n’ont plus vraiment, à part la taille maximale d’1,499m au garrot (avec fers), de ressemblance morphologique avec ceux d’antan, ressemblant plus volontiers à de petits chevaux très modernes. Souvent d’une qualité extraordinaire, ces athlètes sont montés par de jeunes pilotes dont certains participeront sûrement aux JO de 2032 ou 36, entourés d’entraîneurs avisés et de vétérinaires et maréchaux chevronnés. Bref, la filière Poneys, comme les circuits Juniors et Jeunes Cavaliers, tend vers toujours plus de professionnalisation… pour les parents pouvant se permettre les investissements nécessaires.



Des Bleuets discrets

Après l’échauffement d’hier, les cavaliers de saut d’obstacles sont entrés dans la compétition avec la première qualificative, comptant pour les championnats individuel et par équipes. Une entrée en matière particulièrement corsée pour les quarante-sept adolescents au départ, sur un parcours technique comportant trois doubles, de magnifiques obstacles regardants aux cotes déjà élevées (1,30m), des oxers bien larges et carrés… La finale par équipes de demain et la finale individuelle de dimanche promettent assurément du très beau sport. Seize paires sont parvenues à quitter la belle et immense piste principale du complexe belge sans aucune pénalité: trois Irlandais, trois Allemands, trois Suédois, deux Néerlandais, deux Suisses, un Britannique, un Italien et un Français: Killian Rouchvarger, associé à son étalon Poney Français de Selle Figo de Florys (Vigo d’Arsouilles x Cumano).

Pour la France toujours, Brune Faivre n’a fauté que sur l’oxer 5, qui suivait à quatre foulées – la Sudiste en a demandé cinq – un vertical intégrant deux barres blanches sur un mur aéré pour sous-bassement, avec son génial hongre de vingt et un ans (!) et de taille C (!) Qopper der Lenn (PFS, Kantje’s Ronaldo SL, NF x Kalem, PsA). Eliza Richard a fait tomber l’oxer 9, tout bleu, et écopé de quatre points de temps, une difficulté récurrente avec son étalon Étuncelan du Chapelan (PFS par Quabar des Monceaux, sacré champion d’Europe en 2014, et la toute bonne Connemara Madélia par le crack néerlandais Naughty van Graaf Janshof). La malheureuse surprise est venue de Myla Moulin Teste, qui a vu son excellent D’Zeus des Chesnaies (PFS, Kannan x Hercule d’Audes, WB) s’arrêter sur l’entrée du troisième double, en numéro 10, après un supplément d’efforts sur le magnifique oxer 8, doré et sur bidet, puis un peu sur l’oxer 9, d’où un score de dix points. Quant à Jeanne Chambon, sacrée championne de France il y a deux bonnes semaines à Lamotte-Beuvron, elle a renversé trois barres et continuera la compétition en individuel sur Atila de Talforest (PFS, Westide Mirah II x Apollon Pondy).

Au classement par équipes, tout à fait provisoire, l’Irlande, l’Allemagne et la Suède affichent un score vierge de toute pénalité. Suivent les Pays-Bas, à quatre points, et la Grande-Bretagne, à huit – un score incroyable pour cette nation presqu’invincible dans cette discipline chez les Poneys. Avec leurs douze points, l’Italie, la Suisse et la France sont sixièmes ex aequo, autrement-dit avant-dernières, mais la finale par équipes en deux manches de demain devrait allégrement rebattre les cartes. 



L’Allemagne toujours au sommet en dressage

En dressage, le championnat par équipes s’est tenu hier et aujourd’hui. Sans surprise, l’Allemagne a décroché l’or par équipes, comme toujours ou presque depuis quarante-cinq ans. Cela dit, elle n’a devancé le Danemark que de très peu, la Suède clôturant le podium. La France, qui n’a jamais atteint le podium, a fini septième, représentée par Eva Clément sur Bredenhof’s Midnight (66%), Charlotte Pons sur Vinkenhove Xander (67,629%), Noémie Haxaire sur Dante B (59,886%) et Timothé Viaud avec Dazzling Kid d’Herbord (68,943%).

Les résultats de la première qualificative de jumping
Le classement des championnats par équipes de dressage

Toutes les épreuves de ces championnats d’Europe sont retransmises en direct sur ClipMyHorse.tv



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