“L'ambiance à Versailles était tout simplement magique”, Michael Jung

À Versailles, avec FischerChipmunk, Michael Jung a réalisé un exploit historique en remportant le titre olympique individuel en concours complet pour la troisième fois, après s’être déjà imposé à Londres et Rio aux rênes de l’inoubliable Sam. D’ailleurs, un épisode du podcast Légendes cavalières a été consacré au couple qu’il formait avec son petit bai. Dans cette interview, le “King” du triathlon des sports équestres revient sur les Jeux olympiques de Paris, et se projette déjà vers les championnats du monde de 2026, qui auront lieu à Aix-la-Chapelle.



Le 29 juillet, avec fischerChipmunk, vous avez été sacré champion olympique en individuel pour la troisième fois consécutive. Pouvez-vous revenir sur vos trois jours de compétition à Paris? 

Ils ont été très excitants, et j’ai en quelque sorte vécu des montagnes russes émotionnelles. Le dressage s'est très bien passé pour toute notre équipe (l’Allemand et son fils de Contendro I ont terminé leur reprise avec un score de 17,8 points, qui leur a permis de se classer provisoirement deuxièmes, alors l’équipe germanique pointait au deuxième rang après ce premier test, ndlr) et nous avons bien démarré le cross. Et puis, Chrissi (Christoph Wahler, qui a chuté de Carjatan S, ndlr) a été éliminé, ce qui nous a tous beaucoup affectés, bien sûr. Cependant, Chipmunk et moi étions encore dans la course pour une médaille individuelle. J’étais le dernier à m’élancer lors du dernier test de saut d’obstacles (après avoir signé un maxi sur le cross et un premier parcours de concours hippique à quatre points, ndlr), et tout s’est bien déroulé (il a signé un sans-faute qui lui a assuré l’or, ndlr), ce qui m’a ravi. Un titre olympique est quelque chose d’exceptionnel non seulement pour l’athlète qui le décroche, mais aussi pour toute l’équipe qui l’entoure et travaille extrêmement dur. 

Avez-vous réalisé que vous aviez accompli un exploit historique, aucun cavalier n’ayant réussi à remporter trois médailles d’or individuelles en concours complet auparavant? 

Non, je n’ai pas encore vraiment réalisé cela. J’ai été tellement occupé et les choses sont allées si vite ces dernières semaines… Il y a eu énormément d’intérêt de la part des médias, c’était fou! Je pense que je ne réaliserai pas vraiment ce que j’ai réalisé tant que je n’aurai pas eu un peu de temps et de calme pour y réfléchir. 



“C’est formidable que six disciplines soient programmées aux Mondiaux d’Aix-la-Chapelle”, Michael Jung

Qu'est-ce qui vous a le plus impressionné aux Jeux olympiques? 

Tout était parfait pour les chevaux: les écuries, les aires de détente, les douches, les pistes de compétition... L'ambiance à Versailles était tout simplement magique, il y avait une superbe atmosphère dans le parc du château et une immense! C’est difficile à décrire tellement c’était incroyable! Je n'oublierai pas non plus la cérémonie d'ouverture. C'était génial que les sports équestres y aient joué un rôle si important (un cheval mécanique a remonté la Seine avec le drapeau olympique, avant que celui-ci ne soit amené jusqu’au Trocadéro par une cavalière sur un cheval gris, escorté par deux équidés bais, ndlr). Cela m'a vraiment touché et c'était un sentiment formidable, car le reste du temps, nous sommes considérés comme un sport de niche. 

Quels sont vos prochains grands objectifs? 

Définitivement, les championnats du monde à Aix-la-Chapelle (qui auront lieu en 2026, ndlr)! Ils vont constituer un moment fort, j'en suis sûr, d’autant que la crème de la crème (en français dans le texte, ndlr) de chaque discipline se réunit toujours là-bas. Je pense que cela sera pareil lors des Mondiaux. C’est formidable que six disciplines (l’attelage, le complet, le dressage, le jumping, le para-dressage et la voltige tiendront leurs championnats durant la même quinzaine, ndlr) y soient programmées, c’est le type d’événements que je préfère! Cela sera d’autant plus extraordinaire que cela se déroulera dans mon pays, devant des milliers de personnes, une foule fantastique, et dans une ambiance merveilleuse. 

Et puis, les prochains Jeux olympiques sont également sur ma liste, évidemment. Chipmunk a maintenant seize ans, donc nous réfléchissons déjà au cheval qui pourrait être notre future grande star (rires). À l'écurie, les gens plaisantent toujours au sujet ce qui cela pourrait être. J'aime vraiment entraîner de jeunes chevaux (il a toutefois récupéré Chipmunk après que celui-ci a déjà pris part aux Mondiaux de 2018 avec Julia Krajewski, ndlr), et j'espère retrouver un cheval de très haut niveau pour l'avenir. 



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