''J'étais très excitée à l'idée de monter Jappeloup'', Gail Greenough

Médaillée d'or lors des premiers championnats du monde mixtes à Aix-la-Chapelle en 1986, Gail Greenough a marqué de fer rouge l'histoire des sports équestres. Symbole féministe par excellence, la Canadienne est revenue pour GRANDPRIX Heroes (cet article est un complément du numéro de septembre, à commander en fin d'article) sur son sacre.



GRANDPRIX Heroes : Comment aviez-vous vécu ces championnats du monde ?
Gail Greenough :
Rien que marcher sur la piste d'Aix-la-Chapelle était très excitant, pour tous les cavaliers. Puis remporter le titre d'un tel événement, c'était un rêve qui devenait réalité.
 
GPH : Quel a été votre souvenir préféré de cette semaine de compétition ?
G.G. :
Le moment que j'ai préféré? Quand le championnat s'est terminé! (rires) Je me souviens très bien de la dernière épreuve, la finale à quatre. Je montais sur le paddock, et je voyais mes parents assis juste à côté, je leur faisais des petits signes. C'était très drôle! La cérémonie de clôture avait été surréaliste, et m'avait aidé à réaliser que j'avais réellement gagné.
 
GPH : Lors de la finale à quatre, vous aviez monté Abdullah et Apollo, les montures de Conrad Homfeld et Nick Skelton, mais également l'illustre Jappeloup, le champion olympique de Pierre Durand. Comment aviez-vous trouvé ce dernier?
G.G. :
J'étais très excitée à l'idée de monter Jappeloup! Il avait le meilleur moteur de tous les chevaux qu'il y avait, et il était vraiment très rapide au sol. Il avait un style très moderne! Il fallait monter chaque cheval un peu comme ils se sentaient mieux, et essayer de former le meilleur duo possible rapidement. Ils avaient besoin de savoir que vous étiez de leur côté et que vous alliez vous adapter à leurs propres manières de faire.
 
GPH : Vous avez été la première, et restez la seule, femme à avoir remporté ce titre. Est-ce une fierté ?
G.G. :
Je suis toujours autant surprise d'être la seule femme à avoir gagné les championnats du monde... Avec les récents changements de format, je resterai en plus éternellement la première et seule amazone américaine à avoir remporté une finale à quatre. Je trouve même ça davantage surréaliste que surprenant. Il n'y a pas qu'aux Etats-Unis qu'il y a des cavalières extrêmement talentueuses et compétitives, il y en a dans le monde entier! J'espère profondément que ma victoire a permis d'ouvrir les portes aux femmes du monde entier, et qu'elles pourront poursuivre leur recherche d'excellence.
 
GPH : Que pensez-vous du changement de format des nouveaux championnats du monde?
G.G. :
Même si je comprends les raisons pour lesquelles la finale tournante a été supprimée du format, je le ressens comme une perte importante. La finale à quatre permettait de se différencier de tous les autres championnats. C'était une épreuve spectaculaire à regarder pour les spectateurs et a toujours été attractive. Mais c'est l'évolution de notre sport! 


Cet article est un complément du GRANDPRIX Heroes spécial Jeux équestres mondiaux du mois de septembre.
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