Vendue, Dubaï du Cèdre quitte Julien Épaillard pour filer vers les Iron Dames
Dubaï du Cèdre poursuivra sa carrière pour le compte de l’écurie Iron Dames. Ce samedi soir, Julien Épaillard a confirmé à GRANDPRIX la vente de son exceptionnelle jument olympique avec laquelle il avait collectionné les performances depuis son passage sous sa selle en 2023. Tous deux ont, entre autres, brillés en décrochant le bronze par équipes et une quatrième place individuelle aux Jeux olympiques de Paris 2024, mais avaient également terminé deuxièmes de la finale de la Coupe du monde quelques mois plus tôt et troisièmes des championnats d’Europe l’an dernier. Selon nos confrères de Spring Reiter, Janne Friederike Meyer-Zimmermann, sacrée championne du monde par équipes en 2010, devrait désormais monter la fille de Baloubet du Rouet.
On ne reverra pas en compétition Julien Épaillard et Dubaï du Cèdre. Ce soir, Julien Épaillard a confirmé à GRANDPRIX la vente de cette exceptionnelle jument, avec laquelle il a conquis le bronze individuel aux championnats d’Europe de Milan en 2023, avant de se classer deuxième de la finale de la Coupe du monde Longines en avril, puis quatrième des Jeux olympiques de Paris 2024, où le couple a grandement contribué à la médaille de bronze de l’équipe de France. Formée par Côme Couturier puis Valentin Besnard sur le Cycle classique de la Société hippique française (SHF), la fille de Baloubet du Rouet, labellisée Selle Français Originelle, était ensuite passée sous la selle de Margaux Rocuet à sept ans. Elle avait alors terminé deuxième du championnat de France de sa génération derrière Djibouti de Kérizac, lui aussi monté par la Bretonne, et qui vient, d’ailleurs, de faire son retour en compétition la semaine dernière. Après avoir permis à la fille de Bruno Rocuet de disputer sa première Coupe des nations Seniors au CSIO 3* de Gorla Minore et d’en terminer deuxième à l’été 2022, la pétillante alezane avait rejoint les écuries de Julien Épaillard à l’automne.
Sous sa selle, la petite-fille de Diamant de Semilly a disputé son tout premier Grand Prix à 1,60m lors du CSI 5*-W d’Amsterdam, fin janvier 2023, où elle a écopé de deux fautes. C’est à Rome qu’elle a réalisé sa première performance de choix dans une épreuve de ce niveau, se classant dixième de l’épreuve individuelle majeure du CSIO 5* près un sans-faute en première manche et ce, dix jours avant d’aligner un double zéro dans la Coupe des nations du CSIO 5* de La Baule. Encore huitième de l’étape du Longines Global Champions Tour de Valkenswaard en août, Dubaï avait ainsi gagné son ticket pour les Européens de Milan, où elle a obtenu le succès que l’on sait. Après cela, elle a encore contribué à la deuxième place de la France en finale des Coupe des nations Longines à Barcelone pour clôturer sa saison extérieure. Mais elle ne s’est pas montrée moins adroite en indoor, loin s’en faut ! En effet, après une victoire dans une épreuve à 1,50m au CSI 4* de Saint-Lô, elle a remporté le Grand Prix Longines à 1,60m du vendredi au CSI 5*-W d’Équita Lyon avant d’y terminer deuxième de l’étape de la Coupe du monde. Deux semaines plus tard, la jument a encore frappé un très grand coup en permettant à son cavalier de décrocher la timbale dans le Super Grand Prix du Global Champions Tour à Prague, et elle a conclu son année avec une cinquième place dans le Grand Prix Rolex du CHI de Genève. Elle compte aussi à son palmarès un succès dans l’étape de la Coupe du monde d’Amsterdam, obtenue deux mois et demi avant sa deuxième en finale du circuit, sans oublier sa victoire dans la Vitesse à 1,60m du CSI 5* de Cannes en juin dernier.
Depuis qu’elle a quitté les écuries du stade équestre éphémère de Versailles après sa médaille de bronze par équipes et sa quatrième place individuelle, les bruits allaient bon train concernant la vente de Dubaï, née chez Perrine Cateline et Sylvain Pitois, et copropriété de ses naisseurs, de Julien Épaillard, de son épouse Susana García Cereceda, de quelques amis espagnols du couple et du marchand Laurent Guillet. Après plusieurs semaines de tractations, habituelles s’agissant d’un cheval d’une telle valeur marchande, probablement supérieure encore à celle de Caracole de la Roque, que Julien Épaillard avait vendue à l’Américain Karl Cook début 2023, la vente a été annoncée ce soir par nos consœurs de WorldOfShowjumping. Selon plusieurs sources fiables, GRANDPRIX peut annoncer que Dubaï du Cèdre rejoint la très ambitieuse écurie Iron Dames, fondée par Deborah Mayer. Également investie dans les sports mécaniques, cette structure est notamment impliquée, côté jumping, dans l’écurie Cannes Stars présentée par Iron Dames sur le circuit de la Global Champions League. “Iron Dames est un projet novateur ayant pour mission la promotion et le soutien des femmes dans des environnements perçus comme masculins. Le projet a été lancé et s’est rapidement développé dans le sport automobile”, raconte une porte-parole de l’écurie. “Les Iron Dames créent l’histoire du sport et contribuent fortement au changement des mentalités. Elles sont notamment devenues la première équipe féminine à remporter une course du championnat du monde d’endurance automobile. […] En 2024, le projet a été étendu aux sports équestres avec la première équipe d’élite 100% féminine en saut d’obstacles, les Cannes Stars powered by Iron Dames, engagées dans le Longines Global Champions League.”
Soutenant ses cavalières par un ambitieux programme d’achats de chevaux, dont plusieurs se sont illustrés la semaine passée aux Mondiaux Jeunes Chevaux de Lanaken, Iron Dames semble vouloir s’établir à haut niveau à long terme. Dubaï du Cèdre constitue à ce jour sa plus grosse acquisition. Selon nos confrères de Spring Reiter, Dubaï du Cèdre devrait poursuivre sa carrière avec la championne du monde par équipes allemande de 2010 Janne-Friederike Meyer-Zimmermann.