Simon Delestre et Hermès Ryan des Hayettes marquent l'histoire du Saut Hermès
C’est un peu comme si ces deux-là avaient gagné à la maison… Sous la nef du Grand Palais, les représentants de la maison Hermès Simon Delestre et Hermès Ryan des Hayettes se sont imposés dans la neuvième édition du Grand Prix au terme d’un barrage à quatorze, signant ainsi la première victoire tricolore de l'histoire du concours dans cette épreuve. La concurrence a été rude, puisque les redoutables Niels Bruynseels sur Gancia de Muze et Marcus Ehning associé à Cornado NRW ont complété le podium.
Sur un parcours pour le moins très sérieux avec une ligne finale piégeuse et un milieu de triple fautif, quatorze couples sont parvenus à sortir de piste sans la moindre pénalité. C’est Marcus Ehning et son extraordinaire Cornado NRW qui ont montré la voie en réalisant un parcours insolent de facilité. Vainqueur du Grand Prix CSI 3*-W de Rabat en octobre, le Jordanien Ibrahim Hani Bisharat a fait de même grâce à Chactino, tout comme deux des derniers médaillés Européens, Peder Fredricson et Harrie Smolders sur Cas 2 et Hansson WL. Comme souvent, Simon Delestre et le prodigieux Hermès Ryan des Hayettes se sont joués des difficultés, à l’image de la Suissesse Janika Sprunger et le surpuissant Bacardi VDL, ou encore les récents vainqueurs du Grand Prix CSI 5* de Bois-le-Duc, Niels Bruynseels et Gancia de Muze. Outre le numéro deux français, Patrice Delaveau et Olivier Robert ont eux aussi obtenu leur ticket pour la manche au chronomètre, respectivement associés à Aquila*HDC et Tempo de Paban.
Pour d’autre, cette première partie d’épreuve n’a pas été une promenade de santé. Pour preuve, Julein Gonin, Aldrick Cheronnet ou encore Margaux Bost ont préféré jeter l’éponge après plusieurs fautes. En revanche, ça n’est pas passé loin pour Denis Lynch, piégé par le chronomètre sur le surpuissant Van Hesling, un étalon qui a fait ses débuts à un tel niveau cet après-midi. Engagé avec Sangria du Coty, Roger-Yves Bost s’est fait piéger sur l’oxer numéro deux, tandis que Philippe Rozier a délogé une brique du mur avec Cristallo A*LM, très à son aise sur ce parcours.
Sublimes Simon Delestre et Hermès Ryan des Hayettes
Avec le désavantage de s’élancer en numéro un au barrage, Marcus Ehning a sacrément mis la pression à ses adversaires. Toujours avec la même fluidité, lui et son fils de Cornet Obolensky ont serré les courbes et arrêté le chronomètre en 35“92. Un défi trop haut à relever pour Ibrahim Hani Bisharat, qui a essuyé un refus de son gris sur le mur.Lorenzo de Luca et Ensor de Litrange LXII ont vu leurs espoirs de victoire s’envoler après une faute sur la sortie du double, une combinaison qui a également piégé Harrie Smolders et son hongre par Indoctro. Avec notamment un bel abord du mur, Peder Fredricson a réalisé le double zéro en 36“46, synonyme de quatrième place. Auteurs d’une faute et avec des chronomètres assez loin des plus rapides, Michael Whitaker, Edwina Tops-Alexander et Malin Baryard-Johnsson ont terminé onze, douze et treizièmes.
Janika Sprunger a elle joué la carte de la prudence, sur une piste qui ne lui permet pas d’utiliser la grande galopade de son sublime bai, et a terminé à la sixième place. Elle termine derrière Olivier Robert et Tempo de Paban, très à l’aise cet après-midi au Grand Palais.
Il fallait être en dessous des trente-six secondes cet après-midi pour monter sur le podium. Deuxièmes à Bois-le-Duc la semaine passée, Marcus Ehning ont rétrogradé d’une place aujourd’hui. Vainqueurs aux Pays-Bas, Niels Bruynseels et la vive Gancia de Muze ont eux aussi perdu une place ce week-end, malgré un excellent barrage lors duquel Simon Delestre n’a pas dû être tranquille. Pour cause, le Belge a conclu son parcours en 34“97, tandis que Simon Delestre et Hermès Ryan des Hayettes ont franchi la ligne d’arrivée en 34“54. Comme à Lyon, le Lorrain a lancé son meilleur cheval à toute vitesse ! Parmi les chevaux les plus rapides au monde et grâce à des tournants au cordeau, le fils d’Hugo Gesmeray a donc permis à son cavalier de faire retentir la Marseillaise, devant un public tout acquis à sa cause. Lors du passage de Patrice Delaveau, dernier à s’élancer, il était donc certain que la victoire irait à un cavalier tricolore. Malgré un bon départ, le Normand et son alezan ont lourdement fauté sur le mur, ce qui leur vaut finalement la septième place.
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