L’automne appelle à la vigilance vis-à-vis de la myopathie atypique

Chaque automne, le risque de myopathie atypique atteint son pic. Cette maladie extrêmement sévère, causée par une toxine présente dans les graines de certains érables, concerne les chevaux au pré.
 La myopathie atypique est une intoxication soudaine, souvent mortelle, provoquée par l'ingestion de molécules trouvées dans plusieurs espèces d’érables (Acer). Bien que toutes les parties de l'arbre puissent être toxiques, les intoxications surviennent principalement en automne et au printemps, après ingestion des samares (fruits de ces érables) tombées puis des plantules.
Les fruits de ces érables, capables de se disséminer sur plusieurs centaines de mètres, rendent difficile la sécurisation complète des pâtures. Dans nos régions, les érables sycomore et negundo sont les principales espèces responsables des intoxications.

La myopathie atypique se caractérise par une destruction des muscles posturaux, respiratoires et du myocarde. Elle ne présente pas les caractéristiques d’une maladie contagieuse.

Selon Équipédia, l’encyclopédie de l’IFCE, les signes cliniques les plus courants de la myopathie atypique incluent l'émission d'urine foncée (93%), des muqueuses congestives rouges (53%), et une faiblesse généralisée (85%). D'autres symptômes fréquents comprennent une raideur musculaire (83%), un psychisme déprimé (80%), et une fréquence cardiaque augmentée à plus de 45 battements par minute (79%).

Pour prévenir cette maladie, il est recommandé de limiter le temps de pâturage à moins de six heures pendant les saisons à risque et de rentrer les chevaux les jours de pluie ou de vent fort. Il est également important de s'assurer que le foin est exempt de samares, et d'éviter de distribuer du fourrage au sol.