La FFE a fait la part belle au Shetland lors de son assemblée générale

Pour la quatrième année consécutive, la Fédération française d’équitation (FFE), a, dans le cadre de son assemblée générale, organisé un congrès sur un thème donné sur une journée et demie, les 20 et 21 novembre au Parc équestre fédéral. Après le développement des activités équestres en 2021, les métiers du cheval en 2022 et l’équitation sur poney en 2023, place en 2024 au Shetland, ce petit poney qui a démarré bon nombre de carrières équestres dont celles des médaillés olympiques Pénélope Leprevost et Stéphane Landois, pour ne citer qu’eux, et qui ont fait leur premier championnat de France en concours complet shetland par équipes.  

Le congrès a débuté par une intervention de Marie Benneteau, directrice-fondatrice de Citizen Kids, guide répertoriant les activités et sorties pour enfants dans toute la France. Les familles sont à la recherche d’activités permettant de partager des expériences avec leurs enfants, alliant nature et nouvelles technologies, facilement accessibles géographiquement et financièrement.

Les tables rondes animées par des spécialistes de l’enfance et des dirigeants de poney-clubs ont fait ressortir que le Shetland avait beaucoup d’atouts compte-tenu de sa polyvalence et de son capital sympathie important. Pour obtenir un travail réussi, le Shetland doté d’un caractère très joueur doit être intéressé par ce qu’on lui demande et obéir à la voix du moniteur en qui il a confiance. Comme les enfants d’aujourd’hui sont plus grands que dans les années 1980 au même âge, l’attribution des poneys doit être adaptée. Certains poney-clubs affichent un tableau d’équivalence taille-poids de l’enfant/taille du poney afin que cet aspect soit clair dans l’esprit des parents et des enfants sans avoir un caractère blessant. Un échange a eu aussi lieu sur le matériel: la plupart des clubs utilisent pour leur cavalerie Shetland des bardettes à boudins dotées d’étriers. Marie Ravaillault, psychomotricienne et enseignante d’équitation, a évoqué l’adaptation des séances et du matériel en fonction du développement psychomoteur de l’enfant. Les rênes de couleur et à poignées sont favorisées pour les cavaliers les plus jeunes. Le Shetland est aussi un excellent médiateur auprès des personnes en difficulté et a toute sa place dans les activités de médiation équine comme l’equicoaching, le para-attelage ou encore l’accompagnement psycho-social.

L’utilisation du Shetland dans les sports équestres collectifs comme le horse-ball et le pony-games a été abordée, ainsi que le bienfait des jeux coopératifs en général qui ont pour avantage d’apprendre aux enfants de gérer leurs émotions et de gagner en confiance.

Audrey Poupardin, vice-présidente de la FFE en charge des poneys résume: “L’activité Shetland doit être abordée avec des yeux d’enfants car le Shetland n’est pas un mini cheval (même si son dressage doit être soigné grâce aux longues rênes et au travail en liberté par exemple, ndlr) et l’enfant n’est pas un adulte en miniature.”