Giulia Martinengo Marquet : “Je me rends compte qu’un cheval comme Delta peut changer la carrière d’un cavalier”
Voici la réaction de Giulia Martinengo Marquet, deuxième du Grand Prix Rolex 5* de Genève avec Delta de l’Isle:
“Le tour initial de ce Grand Prix est l’un des parcours les plus difficiles que j’aie jamais monté dans ma carrière, et le plus difficile que j’aie jamais affronté avec Delta! J’étais sûrement un peu nerveuse en m’élançant, parce que jusqu’à maintenant, j’avais réalisé de bons parcours, mais jamais assez bons pour finir en haut des classements. Monter au CHI de Genève était un véritable rêve pour moi, depuis toujours, alors ce résultat signifie beaucoup pour moi! J’avais demandé à venir ici parce que j’en avais très envie, et le directeur sportif du concours (Alban Poudret, ndlr) le sait bien (rires). Alors, Delta méritait que j’ose prendre des risques comme je l’ai fait aujourd’hui au barrage, ce que je n’avais jamais fait avant.
Delta est un cheval incroyable et mon équipe mérite ce résultat, alors je ne pourrais pas être plus heureuse. Je me rends compte qu’un cheval comme Delta peut changer la carrière d’un cavalier… Pour moi, c’est lui la star d’aujourd’hui (rires)! Je savais que mon cheval était incroyable. Bien sûr, j’aurais pu prendre plus de risques, mais je suis très contente de ce résultat et je n’aurais pas pu demander mieux. Quand je suis partie de la maison, si quelqu’un m’avait dit que j’allais finir deuxième du Grand Prix, je ne l’aurais pas cru! J’espère avoir davantage d’opportunités de pouvoir monter dans ces concours pour montrer ce que je vaux à l’avenir!
Je pense que la question de l’égalité des genres dans le sport est celle à laquelle je réponds le plus (rires). Même si notre sport est génial parce qu’il est mixte (l’équitation est effectivement le seul sport olympique totalement mixte, ndlr), concrètement, il est encore plus difficile d’être une femme qu’un homme. La preuve, il y a beaucoup de filles qui pratiquent l’équitation amateure, mais elles deviennent de moins en moins nombreuses au fur et à mesure que le niveau augmente. C’est en partie lié au fait que nous avons des enfants et des familles… J’ai la chance d’avoir une super équipe et un mari très progressiste, qui a accepté de se mettre au second plan pour moi, mais ce n’est pas si évident pour toutes les femmes.”