Scandic, le cheval médaillé de Patrik Kittel, n’est plus
Ce 26 décembre au matin, Patrik Kittel a annoncé la mort de Scandic, son médaillé de bronze des Européens de 2011.
Dixième du championnat du monde des chevaux de cinq ans sous la selle de Remy Bastings, l’alezan a rejoint les écuries de Patrik Kittel lorsqu’il en avait huit. Le Suédois lui a fait effectuer ses débuts en Grand Prix international à dix ans, en 2009. Dès cette année-là, tous deux ont été sélectionnés pour les championnats d’Europe de Windsor, où ils ont terminé huitièmes du Grand Prix Spécial et douzièmes de la Libre, alors remportée par l’extraterrestre Totilas avec Edward Gal. Cinquièmes de la finale de la Coupe du monde de Bois-le-Duc en 2010, Patrik Kittel et son fils de Solos Carex avaient contre-performé aux Jeux équestres mondiaux (JEM) de Lexington, ne terminant que quarante-deuxièmes du Grand Prix. L’année suivante, ils s’étaient classés sixièmes de la finale de la Coupe du monde tenue à Leipzig, avant d’obtenir les meilleurs résultats de leur carrière commune aux championnats d’Europe de Rotterdam. Sixièmes de la première épreuve du concours puis cinquièmes du Spécial, tous deux avaient réussi à y décrocher le bronze dans la Libre grâce à leur célèbre reprise accompagnée par des tubes de Depeche Mode, à revoir en bas de cet article lors de la victoire du couple à Falsterbo, en 2011.
Encore quatorzième de la finale individuelle des JO de Londres en 2012, Scandic a disputé son dernier grand championnat à l’occasion des JEM de Normandie, où son aventure s’était arrêtée après une dix-septième place dans le Spécial. Son cavalier l’a ensuite engagé en concours de manière plus sporadique, jusqu’à ce qu’il fasse ses adieux sportifs à son public lors de la finale de la Coupe du monde de Göteborg, en 2016, où il a terminé quatrième, puis qu’une cérémonie soit tenue en son honneur au CDIO de Falsterbo. Au-delà de ses performances, Scandic était aussi le cheval présent sur la vidéo filmée par Epona TV au CDI-W d’Odense, en 2009, où l’on pouvait le voir évoluer dans une attitude très fermée et, surtout, avec la langue vraisemblablement bleue, durant une séance de travail. À la suite de la diffusion de ce document, la Fédération équestre internationale (FEI) avait entamé des investigations contre le cavalier scandinave, et des pétitions avaient été lancées à la fois contre ses méthodes d’entraînement et en faveur de l’athlète.
“Repose en paix, cheval de ma vie…”, a écrit Patrik Kittel sur les réseaux sociaux après la mort de Scandic, qui s’est éteint à vingt-cinq ans chez son cavalier. “Je n’oublierai jamais l’étincelle que j’ai observée dans tes yeux la première fois que je t’ai vu. Tu avais encore la même quand j’ai dû te dire au revoir. Nous avons accompli tellement de choses ensemble, et j’ai tellement de souvenirs avec toi que je ne sais pas par où commencer. En revanche, je sais une chose: tu ne m’as jamais laissé tomber. Tu m’as toujours relevé, et as toujours été présent pour moi lorsque j’avais besoin d’un ami pour faire face à mes propres insécurités. [...] Ce fut un honneur, Scandiman”.