Le Selle Français dévoile quelques nouveautés pour 2025
Ce midi, le Stud-book Selle Français a présenté ses vœux à ses adhérents. À cette occasion, l’association a dévoilé quelques nouveautés pour cette nouvelle année. “L’avenir de notre race repose sur des fondations solides: des choix de croisements réfléchis, associés à des savoir-faire uniques qui forgent l’excellence de cette appellation. Élever et former nos chevaux, tout en répondant aux exigences du marché et des compétitions internationales, est un défi que nous relèverons ensemble, avec passion et engagement”, Bérengère Lacroix, directrice du Stud-book.
Afin de valoriser au mieux le patrimoine génétique et d’encourager une dynamique toujours plus innovante dans la sélection et l’élevage, trois nouvelles mesures s’apprêtent à voir le jour: la prime d'aptitude à la compétition équestre (PACE), réservée à partir de 2025 aux juments saillies par des étalons de seize ans et moins, une extension des points PACE pour les juments, grâce à laquelle les jeunes femelles bénéficieront d’une année supplémentaire pour être éligibles aux points PACE de leur mère, ce qui permettra des saillies jusqu’à l’âge de sept ans pour une naissance lorsque la jument a huit ans, et enfin l’élargissement du programme Génétique Avenir, qui s’étend désormais aux cinq premières années de monte des jeunes étalons et jusqu’à leurs neuf ans, afin de soutenir leur progression et leur reconnaissance.
En parallèle, l’association nationale de race a annoncé la suppression de la notion de facteur Selle Français, qui permettra une table de croisement simplifiée et plus claire, la labellisation obligatoire des juments issues de stud-books affiliés à la Fédération mondiale de l’élevage de chevaux de sport (WBFSH), et le soutien renforcé au Selle Français Originel, avec des primes accessibles dès le premier point PACE sans restriction d’âge pour l’étalon. Cela traduit “une volonté plus large de modernisation et de simplification des processus”, argue la directrice.
Bérengère Lacroix évoque également de nouvelles aspirations concernant la transparence et la traçabilité du matériel génétique, toujours en accompagnant les éleveurs dans leurs choix techniques. En effet, grâce à l’ajout par le service public d’information relatif aux équidés (SIRE) de l’injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI) parmi les méthodes de reproduction enregistrées, la filière française bénéficiera d’une meilleure visibilité quant aux pratiques modernes et à leurs résultats effectifs. “De plus, avec l’avancée phénoménale de la génomique, les contrôles de la filiation pourront bientôt être réalisés au gré de nouvelles technologies, afin d’améliorer les connaissances génétiques et le suivi des gènes majeurs, dans le but d’affiner les choix de croisement. Grâce à l’indexation génomique, de nouvelles perspectives pour la sélection et la gestion des populations équines s’apprêtent à voir le jour”, conclut la directrice.