Des nouvelles inquiétantes pour Helgstrand Dressage ?

Ces derniers jours, le média danois généraliste Nordjyske s’est fait l’écho de nouvelles pouvant être considérées comme inquiétantes quant à la situation de Helgstrand Dressage.

Le 30 décembre, tout d’abord, nos confrères scandinaves ont annoncé que Maik Kanitzy, propriétaire du Gestüt Famos, où est installée la branche allemande de Helgstrand Dressage, avait demandé à l’entreprise de quitter la propriété à la date du 31 décembre 2024. Le Gestüt Famos avait été acheté en 2020 par le Global Equestrian Group (GEG), dont fait partie Helgstrand Dressage, et revendu à Maik Kanitzy en mai 2024. Selon des propos retranscrits par notre consœur d’Eurodressage, ce dernier a demandé la rupture du bail de location des lieux par l’entreprise d’Andres Helgstrand car “malgré plusieurs avertissements, des chevaux sont hébergés dans des boxes ajoutés dans des espaces où cela n’est pas autorisé à la demande du directeur général (de Helgstrand Allemagne, ndlr), Ulf Möller. Ces chevaux sont exposés à l’obscurité toute la journée, pâtissent d’une mauvaise circulation de l’air, et les règles de protection contre les incendies sont ignorées (faisant ici référence à la manière de stocker le foin, ndlr).” “Nous pensons que les tentatives du propriétaire pour mettre un terme à notre contrat de location de cinq ans sont invalides et infondées”, a, quant à lui, répondu Casper Cassøe, le Directeur général de Helgstrand Dressage. 

Quatre jours plus tard, Nordjyske a publié un autre article concernant, cette fois, la situation financière globale de Helgstrand Dressage. D’après la retranscription de cet article effectuée par nos confrères de Horses.nl, la structure d’Andreas Helgstrand avait déjà enregistré une perte de 162 millions de couronnes danoises, soit 21 millions d'euros environ, sur l’année fiscale 2022 / 2023. La situation se serait aggravée en 2024, avec un déficit de 260 millions de couronnes, soit 34 millions d'euros. En outre, le chiffre d'affaires aurait fortement chuté, passant de près de 1,3 milliard par an en 2022 à 548 millions de couronnes danoises en 2024. Selon le professeur de finance d’entreprise Søren Hougaard, interrogé par Nordjyske, “il faudrait un miracle pour que Helgstrand Dressage puisse payer ses dettes”. Le GEG, lui, offre un tout autre son de cloche. “Les résultats de l'exercice 2023 /2024 ont été affectés par des taux d'intérêt élevés et un ralentissement général du marché, ce qui a entraîné une baisse des recettes dans certains segments”, peut-on lire dans un premier communiqué, paru le 30 décembre et traitant de son rapport annuel. “Cet exercice a été caractérisé par la mise en place de plusieurs initiatives stratégiques et d'ajustements dans l'ensemble des filiales du groupe, qui ont déjà entraîné une amélioration significative des paramètres financiers clés pour l'exercice en cours (les années fiscales se terminant au 30 juin au Danemark, ndlr). [...] L’équipe dirigeante anticipe un résultat significativement meilleur pour l’année 2024/2025.” Dans un second communiqué, spécifique à Helgstrand Dressage cette fois, la structure du cavalier de Jovian assure “rester forte malgré les spéculations”. “L’article de Nordjyske tire des conclusions erronées quant à nos finances, et des informations importantes ont été omises”, nous explique-t-on. “Il est vrai que les derniers comptes annuels du GEG présentent un déficit global. Celui-ci est principalement dû à des charges d’intérêts importantes liées aux activités récemment cédées aux États-Unis (où le groupe a revendu le complexe de Wellington International, mais aussi Windsome Farm, où étaient un temps installées les activités américaines de Helgstrand Dressage, ndlr), ainsi qu'à des dépréciations dans plusieurs de nos domaines d'activité. Tant les activités cédées que les dépréciations font partie d'un processus planifié et contrôlé. Il est important de souligner que nous avons finalisé la vente de notre activité événementielle aux États-Unis après la fin de l'exercice fiscal 2023 / 2024. Comme indiqué dans le rapport annuel, le produit de cette vente a permis une réduction significative de plus de 1,6 milliard de couronnes (soit environ 214,4 millions d’euros, ndlr) de la dette du groupe.” Concernant Helgstrand Dressage plus spécifiquement, “malgré les difficultés rencontrées durant l’année fiscale, [la structure] a connu un profit d’environ 30 millions de couronnes (environ 4 millions d’euros, ndlr) après impôts en ce qui concerne son activité principale de commerce de chevaux.”