CDI-W Wellington : Une Reprise Libre en Musique mouvementée pour Adrienne Lyle
Vingtième des Jeux olympiques à Paris l’été passé avec Helix (KWPN, Apache x Jazz), Adrienne Lyle reprenait le chemin des concours avec son alezan les 9 et 10 janvier. Partis favoris Outre-Atlantique, le couple a remporté le Grand Prix du premier jour avec 74,065% mais a connu une mésaventure peu habituelle lors de sa reprise Libre en musique disputée en nocturne, vendredi soir. En effet, la cavalière relate que l’organisation a “réutilisé une version ancienne de ma musique alors qu’elle avait été modifiée, de même que la chorégraphie de la reprise, vers le milieu. Finalement, je suis arrivée à la moitié de la prestation avec un tracé qui ne correspondait absolument plus à la musique diffusée. J’ai donc pris la décision difficile d’arrêter prématurément la reprise et de signaler le problème à la présidente du jury, Janet Foy. Celle-ci m’a alors proposé deux solutions : une fois la bonne musique relancée, soit je reprenais ma reprise au moment où je m’étais arrêtée, soit je représentais la totalité de la Libre, ce pour quoi j’ai opté. Je suis vraiment reconnaissante à l’organisation d’avoir réagi particulièrement vite, aux juges aussi d’avoir été aussi efficaces, et à mon cheval, qui, de nature assez nerveuse, a finalement accepté de reprendre très sagement la totalité de notre enchaînement, nous permettant de terminer deuxièmes de cette étape, et premiers Américains, avec un score encourageant de 77,280% !”
L’Allemande Félicitas Hendricks s’est emparée de la première place avec 78,200% sur Drombush Old et la Suédoise Tinne Vilhelson Silvén s’est placée troisième avec Devanto, grâce à la note de 75,515 %.
À la suite de cet incident, beaucoup de critiques se sont élevées, allant jusqu’à suggérer que la cavalière aurait dû être éliminée pour avoir interrompu volontairement sa reprise, pour avoir retardé les prestations des autres concurrents, ou pour ne pas avoir fourni la musique adéquate. Devant ces réactions parfois agressives, Adrienne Lyle a précisé que “la situation a en effet pu se révéler complexe à comprendre, car le début de la musique était presque similaire à la première version”. Elle précise aussi “avoir procédé à trois vérifications après l’envoi de [s]a nouvelle musique sur la plate-forme dédiée, et avoir donc été certaine que les bonnes démarches avaient été effectuées”.
Le règlement de la Fédération équestre internationale (FEI) prévoit d’ailleurs que l’“on conserve toute note attribuée avant l’interruption”, mais précise aussi que le juge en C doit proposer à l’athlète de choisir “s’il recommence sa reprise depuis le début ou s’il reprend là où la musique a fait défaut”.