Wilfrid Pierrot : “Uncle Sam est en grande forme et en pleine santé”

Samedi 8 mars, Wilfrid Pierrot, cavalier installé dans le Sud de la France, s’est rendu en voisin au CSI 2* de Gassin, dans le Var. Il y a remporté le Grand Prix avec Uncle Sam (SF, Quincy x Jaguar Mail), un hongre de dix-sept ans qui lui avait déjà permis de s’imposer dans une épreuve à 1,45m au CSI 2* de Nîmes en mai 2024.

“Généralement, lorsque mes chevaux atteignent ce niveau, ils sont rapidement vendus, car mon métier consiste à les détecter puis les former dans ce but. D’ailleurs, Hermès de Chap (SF, President x Quick Star) et Horus de Fleyres (SF, Cristallo I x Zandor Z), qui se sont classés à 1,45m dimanche (respectivement avec Wilfrid et son fils, Maxime, ndlr). Commercialement, c’est une bonne chose, mais sportivement, pas forcément. Concernant Uncle, les choses sont différentes. Son propriétaire, Yannis Grégoriades, avait remporté le championnat de France Pro 2 avec lui en 2016. La même année, ils avaient été sacrés vice-champions chez les Jeunes cavaliers. En 2021, Yannis a décidé de se consacrer à ses études, et il m’a confié son cheval. Uncle est donc un partenaire avec lequel je peux envisager l’avenir. Du haut de ses dix-sept ans, il est en grande forme et en pleine santé. Il montre toujours une véritable envie de concourir, et quand le camion part sans lui, il semble considérer cela comme une punition… Nous sommes totalement à son écoute, et je suis sûr que lorsque le moment sera venu de le mettre à la retraite, il nous le fera savoir.” Pour l’heure, le fils de Quincy est monté sur le plat quotidiennement pendant trente minutes, avant de rejoindre son paddock en herbe, et ne saute qu’en concours.

Autant que faire se peut, Wilfrid Pierrot participe aux mêmes concours que son fils, Maxime. Une organisation rigoureuse permet à l’écurie de fonctionner en leur absence. “Depuis plus de trente ans, Olivia (l’épouse de Wilfrid, ndlr) gère l’intendance en concours et à l’écurie”, explique le vainqueur du Grand Prix 2* de Gassin. “Elle s’occupe de l’administratif, des soins aux chevaux ainsi que du personnel, et elle monte les chevaux sur le plat. Elle a arrêté la compétition lorsque Maxime a commencé à prendre part à des concours. Depuis quelques années, l’offre en matière de compétition a évolué dans notre région. Les nouveaux événements qui y ont été créés nous permettent de côtoyer des cavaliers de plus haut niveau, et de présenter nos chevaux sans avoir à parcourir des centaines de kilomètres. De fait, nous avons réorienté notre activité vers des chevaux à plus fort potentiel, destinés à des professionnels ou à d’autres marchands spécialisés, implantés au niveau international. Nous avons aussi expérimenté l’élevage. Les quelques produits que nous avons fait naître ont été vendus, hormis Harrison Ford Debedon (SF, Lauterbach x Balou du Rouet), qui semble montrer de grandes qualités.”