Traces de sang : l’IJRC déplore “une certaine confusion, des interprétations erronées et des informations inexactes”
L’assemblée générale de la Fédération équestre internationale (FEI), qui s’est tenue le 7 novembre à Hong Kong, en Chine, a approuvé la révision du règlement de saut d’obstacles, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2026. Elle a également approuvé, par un vote séparé, la nouvelle version de l’article 259, introduisant un avertissement enregistré. Cet article impose un “avertissement enregistré” obligatoire pour tous les cas de saignement causés par le cavalier (“induits par l’athlète”) ou par le harnachement/l’équipement. Si un cavalier reçoit deux avertissements enregistrés dans un délai de douze mois, il sera automatiquement suspendu pendant un mois et devra s’acquitter d’une amende de 1.000 francs suisses. De plus, en vertu de la nouvelle règle, tous les cas de saignement devront faire l’objet d’un contrôle obligatoire par le jury et le délégué vétérinaire officiel de la FEI afin d’évaluer si le cheval est “apte à concourir”. Le cheval ne sera autorisé à poursuivre l’épreuve que s’il est apte à concourir.
“Malheureusement, malgré un processus de consultation transparent depuis mars, il y a eu ces dernières semaines une certaine confusion, des interprétations erronées et des informations inexactes dans les médias et sur les réseaux sociaux”, déplore le club des cavaliers internationaux de saut d’obstacles, qui s’est fortement impliqué dans cette mise à jour réglementaire. “Pendant cette période, l’IJRC, un groupe officiel de parties prenantes de la FEI, a publié régulièrement des mises à jour sur ses propositions de sanctions futures et d’autres règles. Il est important de souligner que les cas de sang dans le saut d’obstacles sont très rares. Jusqu’en octobre 2025, sur 340 000 départs dans les compétitions de saut d’obstacles de la FEI en 2025, seuls 0,029 % des départs ont donné lieu à un cas de sang. L’IJRC n’a jamais plaidé en faveur d’une réduction des sanctions pour les cas de sang et estime que la nouvelle règle est en fait plus stricte et entraîne des conséquences plus graves. L’IJRC regrette que les détracteurs aient lu l’article 259 de manière isolée, au lieu de le lire conjointement avec les règles complémentaires qui imposent la disqualification pour les marques d’éperons (même lorsque le sang n’est pas visible) et pour les mauvais traitements infligés aux chevaux, qui peuvent être renvoyés devant le tribunal de la FEI pour des sanctions plus sévères. Dès le début, l’IJRC a cherché une réponse plus proportionnée; une micro-lésion sur un cheval a entraîné l’élimination de toute l’équipe brésilienne des Jeux olympiques de Paris l’année dernière, ce qui nous semble excessif, alors qu’une élimination après un parcours avec des fautes n’a pratiquement aucune conséquence.
En vertu de la nouvelle règle, une monte imprudente ou la présence de sang (même minime) causée par le harnachement ou l’équipement à plusieurs reprises par le même athlète sera sanctionnée plus sévèrement que dans les règles existantes.”
Dans un communiqué de presse publié vendredi, la FEI a souligné les améliorations significatives apportées au bien-être des chevaux par la nouvelle règle, tout en acceptant d’étudier un système plus harmonisé entre les disciplines. “La FEI applique une politique de tolérance zéro en matière de maltraitance des chevaux. Auparavant, les cas de saignement ne faisaient pas l’objet d’un contrôle vétérinaire; désormais, une évaluation de l’aptitude à concourir est obligatoire. Auparavant, la décision d’éliminer ou non était subjective; désormais, le système de sanctions est objectif. Auparavant, l’élimination n’intervenait qu’après l’épreuve et le cheval pouvait continuer la compétition sans que le cavalier ne soit suspendu, sauf en cas de maltraitance grave du cheval. Désormais, dans les cas où le saignement est provoqué par le cavalier ou causé par le harnachement ou l’équipement, un avertissement est consigné dans le dossier de saut d’obstacles, et un deuxième avertissement dans les douze mois entraîne une suspension immédiate d’un mois, plus une amende de 1.000 francs suisses. Les règles relatives à la disqualification obligatoire pour utilisation excessive d’éperons restent inchangées et continueront de s’appliquer, tout comme les règles relatives à la maltraitance des chevaux”, plaide l’IJRC. “Dans tous les cas de saignement, les chevaux doivent être déclarés aptes à concourir par le jury, en consultation avec le délégué vétérinaire, avant d’être autorisés à poursuivre l’épreuve. La règle permettant au jury d’arrêter le cheval pendant l’épreuve pour des raisons de sécurité/bien-être reste inchangée et continuera de s’appliquer. Le rôle des officiels et du président du jury, en qui l’IJRC a pleinement confiance, reste clair et inchangé. Désormais, ils consulteront le délégué vétérinaire afin d’évaluer si le cheval est apte à concourir. Nous espérons que les personnes concernées liront attentivement toutes les règles applicables et les comprendront”, conclut le Club.

