Lyon aime aussi les jeunes chevaux
Issus de croisements divers, ils ont pour pères Voltaire, Parco, Quidam de Revel, Baloubet du Rouet, Calvaro… À Lyon, ces jeunes pousses concourront sous la selle de grands cavaliers tels que Pénélope Leprevost, Patrice Delaveau, Marcus Ehning, Ludger Beerbaum, Scott Brash, Steve Guerdat ou encore Pius Schwizer… Car préparer la relève fait aussi partie de leur métier. Parmi les trente-et-un jeunes chevaux de sept et huit ans engagés dans les deux épreuves du programme d’Equita’, Sultane des Ibis, huit ans, 1,58m au garrot, sera montée par la Française Pénélope Leprevost. Elle semble déjà avoir une destinée toute tracée. 'C’est toujours difficile pour les cavaliers de l’élite internationale de sortir des jeunes chevaux en compétitions car le nombre de chevaux par cavalier est souvent limité en concours. Sultane est d’ailleurs peu sortie cette saison ; ce qui, en soit, permet aussi de ne pas aller trop vite dans son évolution', apprécie Geneviève Mégret, propriétaire de la jument. Une stratégie payante pour cette fille de Quidam de Revel et d’Orlane des Ibis (par Élan de la cour) qui monte en puissance tout en restant préservée. 'Nous l’avons achetée à six ans, c’est notre petite princesse. Aujourd’hui, c’est difficile d’avoir des épreuves calibrées pour l’évolution technique des jeunes chevaux.'
Récemment, au CSIO 5* de Barcelone, Sultane des Ibis a remporté une épreuve à 1,45m et a terminé à la troisième et à la septième places de deux suivantes. Des résultats très prometteurs qui viennent conforter les espoirs de sa propriétaire après une excellente année de six ans. 'C’était la première fois qu’un cheval de cet âge faisait la passe de trois en remportant le CIR de Saint-Lô, le Grand critérium et le championnat de France des six ans. Sultane est une petite jument par la taille mais elle a tout d’une grande, et elle est tellement charismatique. On ne sait pas encore si elle intègrera le plus haut niveau, mais elle a une vraie envie de bien faire et de ne pas toucher de barres. Au haras de Clarbec, nous en sommes fans!' À juste titre. Victorieuse du championnat de France des six ans, elle s’est, entre autres, classée depuis troisième du championnat de France des sept ans, et troisième du Grand Prix ouvert aux chevaux de sept et huit ans d’Aix-la-Chapelle.
En proposant en parallèle du prestigieux CSI 5*-W, des épreuves internationales réservées aux jeunes chevaux (CSI 1*-YH), Sylvie Robert, présidente d’Équita’ concours, offre la possibilité à ces champions en devenir de goûter aux prémices du haut niveau. 'Les cavaliers de haut niveau ont rarement l’occasion de concourir dans ce type d’épreuves. C’est initialement une demande de leur part.' Inspirées du circuit allemand, ces épreuves Jeunes Chevaux sont l’occasion de découvrir de nouveaux talents. 'Le nombre croissant de concours cinq étoiles exige que les cavaliers du top cinquante mondial aient au moins trois, quatre, voire cinq montures de très haut niveau. Il leur faut donc préparer la relève, et c’est sur ce genre d’étape, que l’on voit beaucoup outre-Rhin, que les cavaliers allemands par exemple, forment un grand nombre de chevaux. En limitant les épreuves du CSI5*-W à deux chevaux par cavalier, on leur offre la possibilité d’en engager un troisième dans les épreuves de sept et huit ans. Les jeunes chevaux sont la relève des champions d’aujourd’hui. À Lyon, ces futurs cracks vont avoir l’occasion de se lancer dans le grand bain, dans des conditions techniques et de piste excellentes.'
(Source communiqué)