Michel Cochenet nous a quittés

Michel Cochenet n’est plus. Cet écuyer important de l’histoire équestre du XXesiècle a marqué les sports équestres de son empreinte, dont il fût un précurseur et un éclaireur.
Homme discret et généreux, Michel Cochenet, avec Michele Cancre, Jean d’Orgeix et quelques autres, a fait partie des très rares civils de cette génération qui ont permis la liaison entre les sports équestres d’avant-guerre et la période moderne. Comme eux, il a exercé très naturellement des responsabilités fédérales et participé à l’évolution du concours complet au niveau national et international.
Michel Cochenet a découvert l’équitation lorsqu’il était à l’école militaire, vers l’âge de dix ans, avant de commencer, quelques années plus tard, une vraie carrière au club parisien le Tattersall, en 1946. Il a pu bénéficier des conseils de Cuyer, célèbre écuyer parisien civil qui venait du cirque et de la tradition Bauchériste d’avant-guerre. 
Désireux de s’initier à la compétition équestre, il s’installera en 1951 à Dieppe, à la direction d’une petite association équestre. Il poursuivra son chemin en montant au plus haut niveau en concours complet et en dressage jusque dans les années 75. Au cours de cette période, Michel recevra la visite duColonel Margot, écuyer en chef du Cadre noir et dont il fut très proche. 
En 1966, il est couronné du titre de champion de France avec Artaban, avant de recevoir celui du vice-champion du monde de concours complet par équipes, en Irlande, en 1970 avec Dominique Bentéjac, Henri Michel et Dominique Flament et deux fois médaillé de bronze par équipes lors des championnats d’Europe de concours complet. 
Il prendra ensuite le poste d’entraineur national de concours complet où il s’occupera des équipes de France Juniors et Seniors au début des années 70. Il a formé de très nombreux élèves et transmis son expérience avec passion à la génération suivante où se comptent des enseignants remarquables comme Dominique Flament, Marietta Almassy ou Thierry Touzaint, par exemple, parmi ses élèves. 
Il cesse ses missions nationales pour prendre la fonctiond’écuyer à l’Etrier de Paris, poste qu’il occupera jusqu’à la retraite en 1992. Puis il consacrera son temps à juger des compétitions de dressage et de concours complet avec son épouse, Nadine Kersenti Cochenet, également très investie dans le dressage. 
GRANDPRIX adresse ses plus sincères condoléances à l’entourage de Michel Cochenet, et à tous ceux qui ont un jour eu la chance de le côtoyer.