Andréani raccroche après la Coupe du monde
Lors d’un entretien accordé à Grand Prix Magazine, le champion de voltige Nicolas Andréani, médaillé d’argent lors des Jeux équestres mondiaux de Caen, a confirmé son intention de mettre un terme à sa carrière d’athlète de haut niveau.
« Je ne raccroche pas les patins », disait-il au lendemain des Jeux équestres mondiaux. On l’imaginait déjà prendre une revanche et tenter de décrocher l’or à Bromont, au Canada, en 2018. Pourtant, Nicolas Andréani a bel et bien décidé de mettre un terme à sa carrière d’athlète de haut niveau. Probablement après la finale de la Coupe du monde, qui devrait avoir lieu début février. « J’aimerais gagner ce circuit une troisième fois, histoire d’établir un petit record difficile à battre pour la relève », s’amuse-t-il. Ou après le CVI 3* de Doha, début mars, « qui entame la saison ».
Il fallait s’y attendre : à trente ans, Nicolas Andreani était devenu le doyen de la discipline. Et depuis des années, les Jeux de Caen semblaient devoir résonner comme le point d’orgue de sa carrière « bien remplie ». « J’ai tout gagné dans ma vie, à part les Jeux équestres mondiaux. Mais je suis quand même champion du monde et ça, on ne me l’enlèvera pas », commente-t-il. « Je n’ai pas envie de continuer pour me voir lentement décliner et regarder les plus jeunes grappiller des places devant moi ». Une façon de rester, dans l’esprit des amateurs de voltige, le Nicolas Andréani à son meilleur niveau.
Une reconversion au service de sa discipline
Une retraite sportive, oui. Mais le champion ne quitte pas le monde de la voltige. À l’instar de Jacques Ferrari, qui avait déjà annoncé son départ le soir-même de sa consécration normande, il entend désormais poursuivre la noble tâche de développer sa discipline, en France comme à l’étranger : « Je me consacre désormais pleinement à mon métier de coach. J’ai envie de faire découvrir la voltige, de transmettre mon expérience et ma passion aux plus jeunes. Peut-être déceler les futurs talents ? Je prends beaucoup de plaisir dans cette reconversion ». Un champion au service de sa discipline : « Souvent, on n’ose pas m’aborder pour un stage ou une formation, pensant que je ne m’intéresse qu’aux athlètes de haut niveau. Mais je suis ouvert à tout, j’aime aussi partager avec les clubs, par exemple », insiste-t-il.
Par ailleurs le Corse s’investit également pleinement dans le monde du spectacle, avec la compagnie Noroc, fondée par Jacques Ferrari : « J’ai suffisamment appris en technique. J’ai envie maintenant de ne faire que ce que j’aime le plus : du show, du libre, de la création. J’ai envie d’aller au-delà des règles académiques de la voltige ». Il est toutefois possible qu’on l’aperçoive encore sur les pistes de compétitions : « J’aimerais bien composer de nouveaux programmes libres et les présenter pendant le CVI du Salon du cheval de Paris, tous les ans. Peut-être à Saumur aussi : c’est bon de se produire à domicile ! De petites apparitions, pour m’amuser. Mais le très haut niveau, oui, c’est fini ».
LD