Assemblée générale de l?EEF, une tribune pour les candidats

Du 20 au 22 octobre, l’EEF (European Equestrian Federation) a tenu son Assemblée générale à Lisbonne au Portugal. Fondée en 2009, l’EEF, qui regroupe les fédérations équestres nationales des pays européens et des associations internationales formées autour d’une discipline, a pour principale mission de favoriser le développement de l’équitation en Europe. En tant que membre, la Fédération française d’équitation était présente.

Au cours de cette assemblée, les participants, dont Louis Romanet, représentant de la Fédération française d’équitation dans les instances équestres internationales EEF et FEI, ont élu un nouveau bureau. Le Président sortant, Dr. Hanfried Haring, a été reconduit dans ses fonctions.

Cette assemblée a également été l’opportunité d’auditionner les candidats à la Présidence de la FEI (Fédération équestre internationale) dont l’élection aura lieu le 14 décembre prochain lors de l’Assemblée générale de la FEI à Bakou en Azerbaïdjan.

Élue en 2006, la princesse Haya de Jordanie avait annoncé en août dernier son intention de renoncer à un troisième mandat. Les candidats à sa succession, qui avaient jusqu’au 1er septembre pour se faire connaître, sont tous européens. Le Suisse Pierre Genecand et le Français Pierre Durand sont les premiers à s’être déclarés. Ils ont été suivis par l’Espagnol Javier Revuelta del Peral, le Danois Ulf Helgstrand, le Britannique John McEwen et le Belge Ingmar De Vos.

Devant les membres de l’EEF, chacun a disposé de quinze minutes pour s’exprimer et présenter les grandes lignes de son programme. La question qui a préoccupé les esprits est celle du bien-fondé du cumul de la fonction de Président et de celle de Secrétaire Général, tel que le propose le candidat belge Ingmar de Vos s’il devait être élu. Chacun des cinq autres candidats s’est positionné en faveur d’une séparation des deux fonctions. Si les candidats danois et anglais ont promis de conserver Ingmar de Vos dans son rôle de Secrétaire Général s’ils devaient être élus, les candidats suisse et espagnol ont quant à eux dénoncé cette situation. Pierre Genecand a d’ailleurs distribué une étude juridique financée par ses soins et a indiqué qu’un recours en annulation pourrait être déposé en cas d’élection d’Ingmar de Vos.

Sixième et dernier candidat à se livrer à l’exercice, le Français Pierre Durand, Président élu du Conseil d’administration de l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP) depuis 2008, a exposé sa méthode de management reposant sur la qualité et l’efficacité des personnes travaillant à la FEI, exprimant par là son attachement à la distinction des rôles entre un président qui préside et un secrétaire général qui dirige au quotidien. Fort de ses expériences acquises en tant que dirigeant de la Fédération française d’équitation, puis de l’INSEP, il apporte également des idées pour trouver de nouvelles ressources financières ainsi que pour développer des services à forte valeur ajoutée.

Pierre Durand a exposé ses priorités d’action :

La santé et le bien-être des chevaux, ainsi que l’éthique sportive sont au premier rang de ses préoccupations. En faveur d’une approche respectueuse du sportif humain mais également de l’athlète cheval, Pierre Durand souhaite faire la promotion des bonnes pratiques équestres pour les amateurs comme pour les professionnels dans le monde entier. Dans les années 80, il avait d’ailleurs été membre de la commission éthique de la FEI et avait ainsi pu faire différentes propositions, dont celle des cartons jaunes qui a été adoptée.

Le maintien des trois disciplines équestres (saut d’obstacles, concours complet et dressage) dans le programme des Jeux olympiques est également un engagement fort pour Pierre Durand. Lui-même champion olympique de saut d’obstacles en 1988, il se fait l’ambassadeur de ces trois disciplines dont il veut renforcer l’attractivité et la visibilité pour le grand public.

Dans la continuité du programme FEI Solidarity, Pierre Durand insiste sur la nécessité de promouvoir le développement des sports équestres partout dans le monde, aussi bien au niveau amateur que professionnel. Il souhaite encourager des pratiques respectueuses et éthiques notamment pour faire évoluer les disciplines et créer des circuits de concours plus universels et globaux.

(Source communiqué)