La FNEPE réclame l’ouverture des parcelles en jachère pour les équidés de club

La Fédération nationale des éleveurs professionnels d’équidés (FNEPE) annonce avoir interpelé le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, au sujet de la détresse des centres équestres. Parmi ses revendications, l’ouverture des parcelles agricoles en jachère pour les équidés. Cela permettrait d’alléger le budget alimentation de nombreux clubs dans une situation financière extrêmement difficile en raison de l’arrêt de leur activité face à la pandémie de Covid-19. “La FNEPE œuvre en temps normal pour les éleveurs d’équidés mais, en ces temps très difficile pour toute la filière, il est important de soutenir nos collègues qui pour beaucoup sont en grande difficulté économique. En effet, tous les centres équestres sont fermés pour cause de coronavirus, mais fermé ne veut pas dire à l’arrêt total. Les équidés petits ou grands ne sont pas des vélos que l’on pends à un clou quand on ne s’en sert pas, ils ont besoin de soins quotidiens et surtout d’être nourris. C’est à ce titre que nous avons sollicité Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, pour demander l’autorisation de faire pâturer les jachères qui sont utilisables. Cela semble simple mais c’est en réalité assez complexe, les jachères étant des terrains que certains agriculteurs cultivent mais n’ont pas le droit d’utiliser dans le cadre de la Politique agricole commune. C’est pourquoi une autorisation ministérielle est nécessaire. Nous avons fortement insisté sur l’urgence de la situation et sommes en attente de la décision”, explique Jacques Largeron, président de la FNEPE, dans un communiqué parvenu cet après-midi.

“Les centres équestres sont le moteur économique de toutes la filière, le «réservoir» de clients pour nos éleveurs et aujourd’hui nos amis sont bien malmenés. L’arrêt d’activité fait que leur chiffre d’affaires est à zéro depuis le début du confinement, mais toutes les charges continuent de tomber, dont en premier lieu les charges alimentaires. Beaucoup de centres équestres n’ont pas ou peu de terrain pour mettre leur cheptel au vert. C’est pourquoi l’autorisation d’utiliser les jachères leur offrirait une vraie bouffée d’oxygène. De plus, cela soulagerait énormément les temps de travail car c’est un poste qui pose de gros soucis dans la mesure où beaucoup de collaborateurs sont à l’arrêt. Nous avons aussi demandé des mesures économiques mais cela viendra dans un second temps. L’urgence est d’éviter une catastrophe économique et sanitaire. En effet, si des entreprises déposent le bilan pour raisons économiques, que fera-on des équidé présents. Ce ne sont pas des machines qu’on laisse dans un atelier en attendant une décision administrative. La balle aujourd’hui est dans le camp du gouvernement, mais il semble manquer de réactivité…”, conclut Jacques Largeron.



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