Annie Fournier nous a quittés
“Repose en paix Maman. Ta fille qui t’aime fort”. Hier, Pauline Guignery a ainsi annoncé le décès de sa mère, Annie Fournier. Éleveuse et propriétaire établie dans un haras familial sis à Autheuil-Authouillet, à quinze kilomètres au nord-est d’Évreux, Annie Fournier avait fait naître une trentaine de chevaux sous l’affixe d’Autheuil, dont Faola d’Autheuil (ISO 133, SF, Duc de Fercé, Ps x Double Espoir) et bien plus encore sans affixe. Elle utilisait tout particulièrement les juments qui ont permis à Pauline Guignery, cavalière de trente-six ans fidèle au Grand National et double médaillée de bronze des championnats d’Europe Juniors de 1999, de se forger son palmarès. Citons bien sûr Vinca Major van Vlieringen (ISO 173, BWP, Dominard x Lys de Darmen), qui a donné Claudio Fizz (ISO 143) et Blood Diamant (ISO 141), deux très bons hongres SF par Diamant de Semilly; Meadow de l’Othain (ISO 165, SF, Kashmir van’t Schuttershof x Othelo d’Aubry), mère du jeune Goodfeeling (SF, Tornesch) après avoir engendré le génial Pablo de Virton (ISO 175, SF, Andiamo) en Belgique; Onen du Véry (ISO 139, SF, Narcos II x Nashville III), mère de Bebelle (ISO 136, SF, Diamant de Semilly); Umosa B (ISO 133, KWPN, Andiamo x C-Indoctro), mère de trois jeunes produits de Looping d’Elle, Arko III et Qlassic Bois Margot ; Aura (ISO 152, Westph, Araconit x Canaris), mère de Bonnie (ISO 143, SF, Diamant de Semilly); ou encore Cobra 0014 (ISO 120, Old, Cordalme x Ciel d’Espoir), mère de Denia (ISO 137, OC, Quincy).
“Nous avons créé l’élevage avec ma mère”, avait conté Pauline à la Société hippique française l’an passé à Fontainebleau, lorsque Denia avait décroché le titre de championne de France des chevaux de six ans non SF ni AA sous la selle de François-Xavier Boudant. “Je l’aide à effectuer les croisements car j’ai monté quasiment toutes les mères en concours et que donc je les connais bien. Nous prenons toujours les décisions à deux et nous avons choisi de garder Denia, car l’objectif est que je retrouve le plus haut niveau avec des chevaux de l’élevage. Nous nous sommes donné du mal depuis maintenant huit ans et nous voulons continuer à avancer! Tant que les propositions ne nous permettent pas de racheter un cheval de Grand Prix par la suite, nous ne la vendrons pas!”, avait alors conclu la gérante du haras d’Autheuil.
L’Eure et la Normandie ont donc perdu une figure des concours hippiques et de l’élevage de chevaux de sport. GRANDPRIX adresse ses plus sincères condoléances à Pauline ainsi qu’à tous les proches et amis et de la défunte.