D’après une récente étude, les chevaux comprendraient nos intentions

Beaucoup de cavaliers ont déjà eu cette sensation : le cheval semble très bien nous comprendre dans plusieurs situations de la vie courante. Est-ce de l’anthropomorphisme ou une réelle capacité cérébrale de l’équidé ? Dans une récente étude publiée dans la revue scientifique Animal Cognition, Miléna Trösch, doctorante ayant signé sa thèse sur la cognition du cheval, Léa Lansade, chercheuse en éthologie à l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), et associés ont souhaité enquêter sur la capacité du cheval à comprendre l’intention de l’être humain, en particulier dans le cas d’un don de friandise.

En testant l’animal via un protocole  – avoir l’intention de donner une friandise et ne pas pouvoir la donner ou changer d’avis au dernier moment –, les chercheurs ont pu distinguer que le cheval insiste plus pour avoir sa friandise si le cavalier n’a pas la capacité matérielle de la donner et au contraire n’insiste pas quand la personne n’en a plus l’intention. Autrement dit, le cheval nous lit finement !

Les études sur les capacités cérébrales de l’équidé ont déjà montré qu’il était capable de s’imprégner de l’émotion positive de ses congénères ou encore de mémoriser l’apparence visuelle et le comportement d’un être humain. Ces approches scientifiques inédites permettent de corriger les savoirs empiriques qui régis­saient jusqu’alors, dans la grande majorité des cas, le monde équestre.