Paris 2024: le choix de Versailles remis en cause?

À la lecture d’un filet publié ce matin sur le site de nos excellents confrères de FrancsJeux.com, on a appris que le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJO) de Paris 2024, en quête d’économies, entendait réévaluer le coût des structures temporaires installées pour certaines compétitions. Dans le monde d’après-Covid-19, l’objectif de réduction du budget global serait de 10%, soit 3 à 400 millions d’euros, ce que Tony Estanguet, président du COJO a confirmé hier au lendemain d’une rencontre avec Emmanuel Macron, Président de la République, et Thomas Bach, président du Comité international olympique, au palais de l’Élysée. “On est aujourd’hui sur un concept à 70% de sites déjà existants, 25 % de sites temporaires et 5 % de construction. Il doit être possible de réduire le pourcentage de sites temporaires en s’appuyant encore plus sur des sites déjà existants. Aujourd’hui, on doit ouvrir les différentes options de tous les sites temporaires. Tous les territoires vont potentiellement être impactés. On va se poser la question de re-lister l’ensemble des sites existants et de voir si l’on peut encore mieux les optimiser. Notre responsabilité est de maintenir les grands principes en matière de rigueur budgétaire, d’héritage et d’excellence environnementale. Et de proposer des solutions en fin d’année pour optimiser ce projet. Ouvrir la porte sur les sites temporaires est effectivement là où on pourrait éventuellement dégager quelques marges de manœuvre”, a-t-il déclaré, repris par l’Agence France Presse.

Selon FrancsJeux.com, le site parisien de la place de la Concorde, appelé à recevoir les sports urbains, et celui du Bourget, en Seine-Saint-Denis, choisi pour le volley-ball et le tir, “semblent plus particulièrement menacés”, mais on ne peut s’empêcher de penser aux jardins du château de Versailles, qui doivent accueillir les épreuves équestres de saut d’obstacles, concours complet, dressage et para-dressage… Entre les pistes, le parcours de cross, les écuries et les tribunes, la facture s’annonce particulièrement salée. Contesté par bien des acteurs du monde équestre, ce choix, le meilleur en termes d’image de marque pour ces sports, est loin d’être le plus économique. Sera-t-il sacrifié sur l’autel de cette cure d’amaigrissement? Quel autre option serait alors privilégiée? Jusqu’à présent, ont déjà été évoqués l’hippodrome de Paris Longchamp – mais pas vraiment ceux d’Auteuil et Vincennes –, le stade équestre du Grand Parquet de Fontainebleau et le Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron. Alors que Versailles semblait avoir gagné la partie, celle-ci est peut-être bien relancée…