La FEI se penche sur les nouvelles règles antidopage

Soixante-dix des cent-neuf fédérations nationales inscrites à l’Assemblée générale 2020 de la Fédération équestre internationale (FEI), qui se tiendra lundi 23 novembre, se sont jointes aux deux sessions concernant l’étude des propositions de modifications du règlement, samedi 21 novembre. 

Lors de la première réunion, les modifications spécifiques aux questions du dopage, équin et humain, ont été évoquées, sous la direction de Mikael Rentsch, directeur juridique de la FEI, et Aine Power, directeur juridique adjoint au siège de la FEI à Lausanne, en Suisse.

Un certain nombre de changements ont été proposés aux deux ensembles de règles antidopage. En tant que signataire du Code de l'Agence mondiale antidopage (AMA), la FEI est tenue de réviser ses règles pour les athlètes équins et humains afin de les aligner sur le nouveau Code, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2021.

En résumé, voici ce qui est ressorti des divers échanges : 

•           Règles antidopage pour les athlètes humains

Le directeur juridique de la FEI a souligné les nouvelles règles sur les substances d'abus, celles qui sont fréquemment utilisées dans la société en dehors du sport, comme la cocaïne et le THC. Si un athlète peut établir que l'utilisation de ces substances s'est faite hors compétition et n'était pas liée aux performances sportives, la période d'inéligibilité est réduite à trois mois, sans argument sur l'absence de faute/négligence significative. Un athlète aurait la possibilité de réduire encore la période d'inéligibilité à un mois en suivant un programme de réhabilitation.

•           Règles antidopage pour les chevaux

À la suite des demandes des fédérations nationales pour que le système antidopage équin soit plus flexible lorsqu'une contamination est suspectée, la FEI a proposé d'élargir le concept de Constatations atypiques (ATF) dans les nouveaux règlements de l’EADCMR. Les ATF seront traitées selon la politique de l'ATF, qui a été approuvée par le conseil d'administration de la FEI en octobre 2020. Les décisions relatives aux ATF seront prises par un groupe d'experts de l'ATF, qui aura un président indépendant, nommé par le conseil d'administration de la FEI.

 

Une attention particulière a été accordée aux changements de règles qui nécessiteront des mesures opérationnelles de la part des fédérations nationales, notamment l'obligation de mettre à jour leurs règles pour qu'elles reflètent les dispositions clefs du Programme antidopage et des médicaments contrôlés pour les chevaux (EADCMR) et des Règles antidopage pour les athlètes humains (ADRHA) 2021.

Les fédérations nationales doivent également jouer un rôle clef en s'assurant que tous les athlètes et le personnel de soutien, dont les membres de la FEI, comprennent, qu'eux-mêmes et leurs chevaux, sont soumis aux règles antidopage de la FEI.

La FEI prendra l'initiative de mettre en œuvre des programmes d'éducation pour s'assurer que toutes les fédérations nationales respectent le Code et les normes internationales et pour veiller à leur application.

Les fédérations nationales seront également tenues de mener des programmes d'éducation en coopération avec leurs organisations nationales antidopage (ONAD), pour leurs athlètes de niveau international et non international, ainsi que pour le personnel d'encadrement des athlètes.

Avec les modifications apportées aux EADCMR et à l'ADRHA, les fédérations nationales ont désormais le devoir de signaler les violations potentielles à la FEI, et les personnes responsables. Le personnel d'encadrement ainsi que les comités d'organisation doivent se conformer aux règles et coopérer à toute enquête.