McLain Ward s’exprime à la suite des incidents du Capitole

S’il est rare de voir des cavaliers s’exprimer sur des sujets de société, les récents événements ayant fait l’actualité des Etats-Unis ont suscité une réaction de McLain Ward, l’un des cavaliers américains les plus expérimentés, sur les réseaux sociaux. Dans un long post paru vendredi sur sa page Facebook, le double champion olympique par équipes, en 2004 à Athènes puis en 2008 à Hong Kong avec Sapphire, a livré un message grave, mais optimiste, quant au contexte politique qui secoue son pays. “Ces derniers jours, semaines, voire années, j’ai, comme tant d’autres, lutté contre mes sentiments concernant l’état de notre nation et de sa politique au regard de mes opinions personnelles, de ma morale et de mes croyances” , introduit-il avant d’évoquer les valeurs et idéaux constitutionnels qui lui sont chers. Faisant écho à l’invasion du Capitole de Washington par des manifestants pro-Trump, survenue mercredi, il affirme: “Ces derniers jours ont donné à réfléchir et je suis profondément attristé par l’état actuel de notre nation. En tant que peuple, nous avons construit nos opinions sur des extrêmes. Le fossé politique et humain existant s'est non seulement creusé, mais il s’est aussi dégradé jusqu’à atteindre un seuil décourageant. La haine, le manque de compassion et d’empathie les uns envers les autres, ainsi que le mépris total de nos concitoyens et des idéaux de notre nation sont désolants.” 

Au sujet de la gouvernance de son pays, le cavalier dresse un constat sans appel: “Je ne peux plus, pour ma part, séparer l’individu de sa politique. Quelles que soient les opinions politiques, une famille, une communauté, une entreprise ou une nation est le reflet de son patriarche ou de son dirigeant. [...] Même si je suis attristé et désemparé face aux récents événements et à l’état de notre division politique, je demeure convaincu que les idéaux auxquels l’Amérique aspire dans ses meilleurs jours sont ce qui rend cette nation unique. [...] Si cette conception des États-Unis doit subsister, j’espère que nous parviendrons à réaliser, en ces temps troublés, que nos différences ne peuvent nous éloigner vers de tels extrêmes, mais qu’elles doivent, comme elles l’ont toujours fait au cours de l’histoire, nous permettre de bâtir une union plus forte.”